L’opinion publique française, particulièrement la communauté arabe, est sous le choc. Un appel est lancé sur la centrifugeuse des réseaux sociaux réclamant «Justice pour Mohamed Gabsi», un sans domicile fixe d’origine probablement égyptienne, divorcé et père de 3 enfants, né à Béziers (58 Km du port de Sète), où il a perdu la vie suite à une violente interpellation, mercredi 8 avril, par trois Robocops de la police municipale aux ordres du maire d’extrême-droite Robert Ménard, également co-fondateur et ancien président de Reporters sans frontières (RSF).
Les policiers entendus dans le cadre de cette affaire ont assuré que le trentenaire avait «refusé le contrôle», rapportent nos confrères français. La victime aurait, selon les policiers, adopté un «comportement très agressif» et «résisté longuement et fortement» à son interpellation.
Selon les déclarations complètement bancales des policiers et du procureur, «un policier municipal se serait assis sur les fesses de l’individu encore très excité dans le but de le maintenir jusqu’à sa conduite au commissariat de police», et «il se serait calmé au cours du bref transport, les trois policiers affirmant l’avoir entendu « ronfler »(!), leur laissant penser qu’il s’était endormi». A leur arrivée au commissariat, Mohammed sera retrouvé inconscient, et, 45 minutes après son arrivée au commissariat, déclaré mort par un médecin urgentiste.
Cette mort tragique, la première depuis l’instauration du confinement en France, met à nu la gestion calamiteuse de la crise sanitaire par les autorités françaises en général, et un maire ouvertement islamophobe et connu pour ses campagnes d’affichage racistes.
Il n’est pas anodin de constater que cette agression policière ait eu lieu à Béziers, transformée par ce rejeton de l’ex-Front national en laboratoire de la répression policière.