Dans les chroniques de notre vie ordinaire, à égocentricité variable selon les individus, nous vivons au rythme de notre réalité étriquée.
Durant nos pérégrinations habituelles, certaines réalités sociales nous paraissent être de nature secondaire du moment qu’elles interagissent rarement avec notre quotidien.
Ceci dit, maintenant que nous sommes géographiquement limités, le temps libre faisant son office, nous n’en devenons que plus conscients des réalités de notre société.
Des réalités sociétales normalement relativement diluées dans le flot de l’actu, se voient mises au premier plan.
Les masques tombent sur nos disparités sociales dont le voile est levé au moment où l’Etat annonce des prises en charges de masse pour les franges de la population les plus précaires.
Au temps du Covid-19, il devient capital d’apporter les réponses adéquates aux problématiques anciennes et connues, puisqu’il n’est plus question de développement mais de « survie ».
Le pic viral est là nous le savons, mais pour éviter un pic social, la solidarité est de mise, quitte à évaluer plus tard la facture économique qui ne manquera pas d’être corsée.
La posture de l’Etat Marocain en la matière a depuis le début été sans équivoque, affrontant la tourmente à bras le corps à travers une mobilisation sans précédent en temps de paix.
Le mot « guerre » revient souvent dans la lexie usitée ces temps-ci par beaucoup de médias, à juste titre avec cette particularité que la science est la seule arme à même de mettre un terme à ce conflit 3.0.
Une « guerre » où ni armistice ni cessez-le-feu ne sont une option, et où la solution de confinement s’apparente à une stratégie de tranchées où l’humanité temporise.
Nous le savons, nous ne gagnerons que grâce à nos scientifiques ; d’où l’intérêt de penser sérieusement à faire de la recherche un axe de développement majeur.