Avant même la fin officielle du mois de Ramadan, c’est la « fête » qui accueille les parents ce week-end. Les commerçants, eux, s’y préparent depuis plus d’une dizaine de jours, en prenant en considération les parents qui préfèrent s’y prendre avant la ruée.
Ce samedi en soirée, la Rue Prince Moulay Abdellah, à Casablanca, c’était le mouvement des grands jours. Il est vrai que ce passage piéton attire bien du monde, mais tout juste intéressé par lécher les vitrines ou circuler sans but précis.
Pour une soirée de Ramadan, qui plus est coïncide avec les tous derniers jours du mois sacré, l’ambiance est autre.
On dirait que les gens sont pris d’une soudaine fièvre acheteuse. Mais, il ne s’agit que d’une première impression.
En effet, il faut voir ces couples accompagnés de leurs chérubins déambuler entre magasins et boutiques pour se rendre compte du désarroi de certaines et de certains. Quand l’enfant pointe un habit du doigt, les parents songent à la caisse qui les attend à l’entrée du lieu. Les membres de la famille traînent entre les rayons, comme en quête d’un objet rare. Alors que leur unique souci est de tomber sur le meilleur rapport qualité-prix.
Les promotions affichées un peu partout ne semblent guère les convaincre. Certains n’y croient tout simplement pas. Une autre paire de manches !
Le premier tour-test fait, la famille quitte la boutique en se dirigeant vers une autre. Le topo est le même, seuls les protagonistes et le lieu changent.
Toujours est-il qu’il est fort probable que le couple trouve chaussures à ses pieds dans ces nouveaux grands magasins (outlet, lit-on) qui pullulent un peu partout et qui semblent séduire davantage les clientèles toutes classes sociales confondues !
L’air plutôt désorganisés, on y trouve un peu de tout, femmes-hommes-enfants. Autant dire qu’on peut faire des achats en « one shoot », payer et dégager la piste.
Et puis, la facture est moins salée à la fin des courses par comparaison aux boutiques bien éclairées et mieux organisées. On n’est pas dans le choix, mais dans l’état de celle ou celui qui ne peut que subir ce qu’impose sa situation financière.
Les mots d’ordre déstockage, promotions Super Solde, ostentaroirement mis en évidence, ne « parlent » que peu aux clientes et clients. Parmi lesquels certains pensent déjà à l’été et à la fête du sacrifice.
Ne dit-on pas qu’on voit « les cornes du mouton dans le dernier bol de harira » du Ramadan !?