Fatum, mot latin qui signifie destin et qui donna les concepts de fatalité et fatalisme. En disant « feu » un tel a rejoint ses aïeux, c’est dire qu’il a accompli sa destinée.
Celle-ci est notre lot à tous ; la mort est notre fatalité même si nous n’y pensons que furtivement dans le train-train quotidien.
Mais quand celui-ci est chamboulé, nos habitudes bousculées et nos acquis renversés, le Fatum devient soudainement une réalité immédiate et non lointaine.
De son abstraction fruit de notre aveuglement, il voit sa concrétisation dans notre peur la plus profonde, celle de notre mortalité.
Il est des affaires qui défraient la chronique, mais celles qui l’effraient sont chose plus que rare ; résultat d’une crise mondiale rarissime.
Nos angoisses nous poussent à approfondir le champ de nos connaissances en médecine, comme si les informations numériques avaient valeur de formation médicale.
Nos inquiétudes nous amènent à scruter l’information dans le lot diffus sur ce que l’on appelle à juste titre la toile.
Nous tissons, retissons et détissons le flot ininterrompu dans une chasse aux nouvelles, rompus que nous sommes à la surutilisation des médias de tous genres.
Le calme de nos foyers et le sentiment de sécurité y afférents sont à contrecourant du bouillonnement de nos écrans connectés.
Que cherchons-nous ? A mon sens, de l’espoir, qui nous rassure par rapport à un avenir où nous retrouverons notre normalité.
Cette normalité dont nous oublions qu’elle est l’une des causes de notre affliction ; et pourtant nous le savions, mais l’indifférence est pire que l’ignorance.
En attendant le vaccin contre le Covid-19, si l’on pouvait émettre le vœu utopique d’en développer également un contre la bêtise humaine.
Pendant ce temps-là, le ciel diaphane et le chant des oiseaux qui nous parvient depuis nos minuscules fenêtres nous rappellent que notre planète continue de tourner.
Elle poursuit le cycle de sa séculaire existence dont l’humanité ne constitue que quelques fugaces instants.