De vives inquiétudes ont été soulevées au Parlement européen sur la détérioration de l’état de santé du militant algérien Abdallah Benaoum, en grève de la faim pour protester contre sa détention arbitraire.
La présidente de la Commission ‘’Droits de l’homme’’ au Parlement européen, Maria Arena, est montée au créneau pour faire part de son inquiétude concernant l’état de santé de ce militant arrêté fin 2019 par les autorités algériennes et incarcéré pour avoir exprimé des opinions critiques quant à la répression menée par le pouvoir contre le mouvement Hirak.
« Très inquiète sur l’état de santé de Abdallah Benaoum qui a entamé une grève de la faim début septembre pour protester contre sa détention arbitraire en Algérie’’, a tweeté l’eurodéputée belge.
L’inquiétude de la parlementaire européenne vient s’ajouter à celle d’autres eurodéputés de différents groupes politiques qui pointent régulièrement la responsabilité des autorités algériennes dans la dégradation de la situation des libertés et dénoncent l’utilisation du contexte de la crise sanitaire pour serrer l’étau autour des défenseurs et des militants des droits humains.
Les pratiques algériennes de torture et de maltraitance des prisonniers ont été à maintes reprises soulevées par les députés européens, qui appellent l’UE à utiliser tous les mécanismes en sa possession pour exiger la libération des détenus et garantir la liberté d’expression et de manifestation.
Des organisations internationales de défense des droits de l’homme ont également demandé à l’Algérie de respecter ses engagements découlant du droit international relatif aux droits humains, de libérer Abdallah Benaoum immédiatement et sans condition, et de lui permettre de se soigner.