Aziz El Fadili: Adieu l’artiste !

Le monde artistique et culturel est unanime à saluer la mémoire de feu Aziz El Fadili, décédé dans la nuit de jeudi 18 novembre dans un hôpital néerlandais. Le parcours du regretté qui remonte au début des années 70 du siècle dernier, est particulièrement riche et sinueux. 

Le public se souvient notamment de lui en tant que Monsieur Météo, avec un style qui lui était propre, durant les années 80 à la première chaîne nationale qu’il a intégrée dans la foulée de la « Télévision bouge (Attalfaza Tataharrak).

 

 

 

 

 

Certes, son immense succès lors de ses fameux bulletins lui a valu l’amour d’un très large public, mais son métier de cœur restait l’art de la marionnette dont il fut le plus éminent ambassadeur.

En 2006, il confie à l’hebdo « La Gazette du Maroc »: « (…) Je prépare mes spectacles de marionnettes, je leur attribue des rôles, je les mets en scène et je les manipule. C’est comme ça mon théâtre à moi ». 

Lors de ses débuts au Théâtre Municipal sous la houlette de Tayeb Saddiki, il participa à des pièces de théâtre majeures (Al Maqamat, Essefoud, etc.) ; d’où son amour pour le spectacle vivant qu’il perpétua à travers ses spectacles destinés aux enfants.

« Mon métier, c’est de distraire les enfants, les faire sourire et les rendre heureux. C’est tellement beau quand l’innocence vous remercie à travers les applaudissements de petites mains sincères », se félicite-t-il dans le même entretien de 2006.

Des petites mains sincères de plusieurs générations qui n’ont eu cesse d’applaudir à son fameux « Soundouk Lfraja », avec des tournées marocaines et internationales durant plusieurs décennies.

Aziz El Fadili était en effet un fidèle participant au Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes, l’un des plus importants rendez-vous en la matière créé en 1961 par Les Petits Comédiens de Chiffons, association qui existe depuis 1941.

Sans oublier son parcours au cinéma et à la télévision qui aura également marqué plusieurs générations, dont don dernier film « Mon Père n’est pas mort », réalisé par son fils Adil El Fadili.

Le Collimateur s’associe à la douleur de la famille de l’artiste regretté avec une pensée émue et attristée à Hanane, Ghizlane, Adil et Rochdi.