Casablanca, mieux administrée avec une maire-ministre
La gestion de la métropole casablancaise – s’étendant sur près de 38. 400 hectares avec plus de 4 millions d’habitants – peut-elle continuer à être assurée par un « maire »… avec des pouvoirs similaires à ceux des autres présidents de collectivités territoriales ?
Casablanca est géante, certains disent « monstre urbain ». La plus grande ville du Maghreb. Elle figure parmi les 10 villes les plus riches d’Afrique. Plus du tiers de la richesse du pays est créé par Casablanca et sa région.
Son maire devrait « objectivement » être doté d’un statut différent, lui permettant de mieux communiquer avec les autorités centrales. Casablanca est plus peuplée que l’Irlande, la Nouvelle Zélande, la Géorgie ou la Croatie.
Depuis longtemps nous étions nombreux à penser que le maire de Casablanca devrait avoir des séances régulières de travail (au moins une fois par trimestre) avec le chef du gouvernement, en présence des ministres concernés afin d’activer le règlement des dossiers en suspens de la ville. Maintenant c’est presque fait.
Nabila Rmili, la nouvelle maire, a été nommée ministre de la Santé et de la Protection Sociale. Avec son rang de ministre, elle défendra au mieux les dossiers de sa ville. Elle aura l’écoute du chef du gouvernement, du ministre de l’Intérieur, du ministre des Finances…
Que de temps gagné !
Bien évidemment, elle agira conformément aux dispositions de la charte communale, donc en synergie et étroite collaboration avec l’administration territoriale et les autorités locales… mais il ne fait aucun doute que la gestion des dossiers sera nettement fluidifiée.
Nabila Rmili, native de Casablanca. Une relation de cœur, d’esprit et de mémoire avec la ville
Nabila Rmili est à la tête d’une majorité municipale cohérente constituée du RNI, du PAM et du PI. Elle a obtenu 105 voix des membres du Conseil qui en compte 131.
Elle est native de Casablanca, donc ayant une relation de cœur, d’esprit et de mémoire avec la ville blanche. Elle connaît parfaitement sa ville (ses points forts et ses insuffisances), elle y a grandi. Elle n’a rien à découvrir.
Et ce, contrairement aux maires et vice-présidents, antérieurs, non casablancais, propulsés à ces fonctions électives par des arguments électoraux populistes. Des élus parfois tétanisés, après s’être retrouvés aux commandes d’une ville immense dont ils ne connaissaient rien !!!
Et aussi d’obscurs élus locaux de la périphérie, inexpérimentés et novices, qui se sont retrouvés, grâce à « l’unité de la ville » majoritaires et dans des postes très importants de décision. Aucune vision pour la métropole! Ils n’ont pas su quoi faire ! Ils n’étaient obsédés que par leur réélection ». Ils faisaient du saupoudrage électoral social au niveau des faubourgs en négligeant l’essentiel.
En plus des grands projets initiés par l’État qui ont sauvé la ville… Nabila Rmili aura pour mission de combler les déficits de la gestion chaotique de la majorité précédente.
Un parcours professionnel et politique étoffé
Nabila Rmili, née en 1974, est docteur en médecine générale, lauréate de la Faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca.
Après des responsabilités dans le secteur de la Santé à Ouezzane, à Casa Anfa, à Ben Msik, elle est nommée en 2017 directrice régionale de la Santé, région Casablanca-Settat
Contrairement aux rumeurs et « fake news » propagés par des adversaires politiques, elle a toujours exercé ses fonctions à la direction régionale, jusqu’à son élection à la tête de la mairie de Casablanca.
Son expérience politique et associative est également étoffée. Membre du bureau politique du RNI. Coordinatrice préfectorale du parti. Vice-présidente du Conseil de la ville de Casablanca. Présidente de l’Association des professions de la santé du RNI. Présidente de l’association marocaine de solidarité. Secrétaire générale de l’association Joud pour la solidarité.
Son profil la prédispose pour gérer la complexité de la ville blanche et la transformer en une métropole internationale attractive.
Pour les Casablancais, les dossiers prioritaires sont: la circulation, les transports en commun, le stationnement, les espaces verts, la connectivité numérique, la propreté, la collecte des déchets managers, la distribution efficiente de l’eau et l’électricité, la maîtrise des eaux pluviales, la maîtrise du fléau des faux gardiens de voiture, la réhabilitation des voies piétonnières investis par les marchands ambulants…
Et sans oublier la réhabilitation et la consolidation de la culture et des arts qui ont été asphyxiés… y compris le sauvetage des complexes culturels laissés à l’abandon par l’inénarrable majorité précédente.