Elle ne dépend de personne. Elle n’est pas soumise aux conjectures. Elle est fixée par la Norme Constitutionnelle. Le deuxième vendredi d’octobre est le jour de l’ouverture de la Législature, comme le stipule l’Article 65 de la Loi Fondamentale. Cette année 2021, elle coïncide avec le vendredi 8. Soit une semaine après la rentrée scolaire et universitaire.
Le rapport entre les deux? L’apprentissage. Sous différentes formes.
Nos parlementaires, celles et ceux qui font leurs premiers pas sous la coupole comme les revenants, savent que leur mission va peser lourd. Sur leurs épaules et pour le devenir du pays.
En fait, nous sommes en présence d’un nouveau momentum d’inflexion. Pas besoin de revenir sur les résultats des échéances électorales du 8 septembre, en attendant la photo-finish du 5 octobre pour la Chambre des Conseillers, pour prendre le tempo de l’ampleur des attentes.
Nonobstant les contraintes objectives, les Marocaines et les Marocains se sont déplacés massivement aux bureaux de vote. L’expression même qu’ils y croient. Qu’ils croient en la possibilité de renouer avec des rapports de confiance renouvelés entre les acteurs politiques et l’électorat. Un capital qu’il va falloir savoir fructifier. Pour ne pas le dilapider.
Peu importe qu’on soit dans la majorité ou dans l’opposition, le pays devant être au-dessus des frictions et des postures.
Là encore, il suffit de revenir au Texte de la Constitution pour y déceler le rôle des uns et des autres. Au service des citoyennes et des citoyens. Il peut y avoir de l’aigreur ou de l’amertume. Comme il pourrait y avoir le sentiment d’avoir gagné un pari à travers les urnes.
Toujours est-il que, d’un côté comme de l’autre, l’intérêt général dont on se gargarise devrait primer.
Le tout en prenant très au sérieux, deux syntagmes constitutifs du paradigme de ce mandat et de l’après. Parce que le pays a surtout besoin de politiques qui dépassent les « mandatures ».
D’ailleurs, les « grands dossiers brûlants » s’inscrivent dans et sur la durée.
Sans être tenté par trop minimiser le travail fait sur la dernière décennie, force est de reconnaître que le « souci urne » a bien habité certains esprits triomphalistes à outrance. Et les urnes ont refroidi bien des prétentions. Les Marocaines et les Marocains se sont exprimés pour dire l’envie de rompre avec une certaine façon de faire la politique. Populiste et de surcroît politicienne. Le cirque et les promesses ne font pas un programme. Ce sont les visions actées qui feront la différence.
Or, à ce niveau, s’il n’y aurait qu’une impression à retenir, valeur aujourd’hui, c’est celle qui consiste en ceci: le gouvernement en devenir serait le plus suivi pour traduire les espoirs nourris en vrai impact sur le quotidien des Marocaines et des Marocains.
La prise de conscience de tous et de tout un chacun s’impose. Et que celles et ceux qui ne se sentent pas capables d’honorer leur mission s’éclipsent !