Un procès hors norme des attentats les plus meurtriers commis en France, qui ont frappé le 13 novembre 2015, la capitale française Paris et Saint-Denis, une banlieue proche, doit s’ouvrir mercredi prochain sous très haute sécurité, rapportent les médias du pays. Le procès sera la plus grande audience criminelle jamais organisée en France. Il a nécessité deux ans de préparation et la construction d’une salle d’audience ad hoc au cœur de l’historique palais de justice de la capitale, pouvant accueillir jusqu’à 500 témoins et 300 avocats.
Dans ce procès qui devra durer neuf mois, près de 1.800 personnes physiques et morales se sont constituées partie civile.
La procédure est composée de 472 tomes et d’un million de pages de documents. Il s’agit de l’une des instructions les plus volumineuses de l’histoire de l’antiterrorisme en France.
La cour d’assises spéciale de Paris va ainsi juger 20 accusés, dont Salah Abdeslam, seul survivant des commandos qui ont ciblé la salle de spectacle du Bataclan, des terrasses de cafés et restaurants parisiens ainsi que les abords du Stade de France, faisant 130 morts et plus de 350 blessés à Paris et Saint-Denis.
Ce procès sera le deuxième en matière de terrorisme, après celui des attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher, à être intégralement filmé au titre des archives audiovisuelles de la justice.
Le 13 novembre 2015, la France a été endeuillée par des attentats sanglants qui avaient plongé le pays dans la consternation et suscité une vague de condamnations internationale.
Les investigations ont révélé l’existence d’une cellule djihadiste derrière ces attentats, revendiqués par l’organisation terroriste dite « État islamique », avec des ramifications en Europe, notamment en Belgique.
Le 22 mars 2016, la même cellule avait mené des attentats à l’aéroport et dans le métro de Bruxelles, tuant 32 personnes.