Lila Bouadma, professeure de médecine à la Faculté de médecine de Paris et spécialiste en réanimation médicale, une femme à un physique qui permet de confondre, atteinte d’une pelade incurable qui ne l’a pas empêchée de se prononcer et d’assumer son apparence à travers ses efforts considérables dans le monde de la réanimation.
En effet, ce qui me motive d’écrire un article autour de cette femme, c’est sa personnalité, et son aisance dans son rapport à l’autre et à elle-même, une belle machine bien huilée dont la pandémie révèle sa puissance et son engouement, au-delà de son statut de professeur de médecine et de son appartenance à la communauté du conseil scientifique.
Lila Bouadma que l’on prend souvent pour un homme, une femme plate sans formes ni cheveux, aucun signe de féminité physiquement marqué, à part sa belle voix de femme tendre avec une certaine assurance et confiance en soi.
J’ai été mal à l’aise en regardant ses photos après l’avoir écoutée dans une émission avec Léa Salamé dans laquelle ladite femme-médecin raconte son rituel professionnel qu’elle sépare de sa vie personnelle, enfin si elle l’a déjà, j’en doute fort…
Lila Bouadma dit que la pandémie a montré une autre facette de sa personnalité, elle qui refuse de rester imprégnée de son travail en dehors de l’hôpital, la souffrance des malades due à la covid-19 lui a permis de découvrir en elle un côté humain inextricable, ce n’est pas la puissance qui est le plus important chez une femme, dit-elle, mais plutôt l’humanisme, d’ailleurs, elle déteste quand on la qualifie de « femme puissante », car pour elle la puissance n’est pas une qualité.
Elle ne se reconnaît pas dans sa vulnérabilité et dans sa fragilité, en tant que femme-médecin-réanimatrice, dont le rôle est imprenable de nos jours où tout le monde baigne dans l’étouffement dans l’espoir de trouver une bouffée d’air pour survivre au méchant virus si minuscule.
Je reviens sur la femme puissante, une qualité voire une appellation autour de laquelle madame Bouadma s’exprime ainsi:
Si la puissance, c’est une question de force dans le sens « solide », j’ai toujours su que je l’étais. Je sais aussi depuis la pandémie, je le suis encore plus que ce que je pensais.
La place des femmes dans la société et les soignantes en première ligne, souvent déconsidérées, une problématique qui occupe une grande place dans l’esprit de ladite femme-médecin qui a tendance à prononcer le mot « soignante » au lieu de « soignant » parce que selon elle, c’est une majorité de femmes qui finissent par l’ambiance d’applaudir leur résistance vers 20h00.
« Les gens me prennent pour un homme et cela me protège », un argument qui rend la parole de Lina Bouadema pas moins que celle de l’homme, et sa voix est audible parce qu’elle a un physique qui permet de confondre.