Le régime militaire algérien affaibli par une situation économique catastrophique, par la multiplication des pénuries, le rebond de l’épidémie et l’effondrement du système sanitaire, les feux de forêts et les tensions sociales, ne trouve qu’un seul exécutoire pour tenter de détourner l’attention des Algériens: l’ennemi marocain. Une manœuvre vieille comme les caporaux en chef qui commandent l’Algérie mais qui ne trompe plus le peuple algérien.
Et comme la propagande de Tebboune et compagnie relayée, à jet continu, par leurs porte-voix ne prend plus, ils sont passés à la vitesse supérieure. Un communiqué de la présidence a indiqué que le haut conseil de sécurité (on se croirait à l’ONU!) a décidé d’intensifier le contrôle sécuritaire sur la frontière avec le Maroc.
Le journal Algérie patriotique appartenant au rejeton de Khalid Nezzar, architecte de la guerre civile en Algérie durant les années 90, souligne que: « L’armée est placée en état d’alerte maximal pour parer à toute éventualité après la menace du ministre israélien des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, qui, à partir de Casablanca, a évoqué ce qu’il a qualifié d’ »alliance algéro-iranienne inquiétante ».
Les élucubrations algériennes sont vraiment incommensurables. C’est presque une déclaration de guerre puisque la troisième région militaire qui jouxte les frontières marocaines est militarisée depuis des décennies pour être renforcée davantage. L’auteur de cet article qui impute tout ce qui se passe dans son pays au voisin de l’Ouest indique que l’Algérie a décidé de fermer l’espace aérien et de rompre toute liaison entre Alger et Casablanca
Cette décision est justifiée selon Algérie Patriotique par les agressions répétées du Maroc contre l’Algérie qui a gardé une « attitude prudente et sensée qui semble avoir été perçue comme un signe de faiblesse par les décideurs à Rabat ».
Le monde à l’envers ! Et le journal de citer la note de l’ambassadeur Omar Hilale adressée aux pays des Non-alignés dans laquelle il a exprimé son soutien au droit du peuple kabyle à l’autodétermination, en réponse au soutien multiforme, y compris militaire, qu’apporte la junte durant 46 ans au « faux peuple sahraoui ».
Une petite note qui a fait très mal aux caporaux en chef algériens jusqu’à dire que: « Le représentant du Maroc a déclaré la guerre de façon explicite à l’Algérie ». De là il n’y a qu’un pas à franchir pour accuser les services de sécurité marocains d’être en collusion avec le MAK et Rachad, d’être derrière les incendies de forêts à Tizi Ouzou et d’être derrière le lynchage du pauvre hirakiste Dejamel Ben Ismail.
La boussole de la junte militaire s’est détraquée et son curseur ne s’oriente que vers l’ouest de l’Algérie. C’est de là que viennent les vents et les tempêtes, les pénuries de l’oxygène médical, du lait, de l’eau, etc. C’est le Maroc, aussi, qui incite les pauvres citoyens algériens à se bagarrer pour un bidon de 5 litres d’huile dans les supermarchés.
Toutes ces « agressions » justifient la déclaration de guerre, à peine voilée, du communiqué de la présidence algérienne: « Les actes belliqueux du Maroc à l’endroit de l’Algérie nécessitent la reconsidération des relations entre les deux pays et le renforcement de la surveillance au niveau des frontières Ouest du pays ».
Les caporaux ont militarisé cette zone frontalière avec le Maroc. Les FAR ont aussi renforcé leur présence militaire. Et après, que cherche Chengriha ? D’être fait prisonnier encore une fois comme il l’a été dans la bataille d’Amgala en 1976.