La campagne hystérique dont le Maroc a été dernièrement la cible a été au centre du discours prononcé vendredi soir par le Roi Mohammed VI, à l’occasion du 68ème anniversaire de la Révolution du Roi et du peuple. Le Maroc a fait l’objet d’ »attaques méthodiques de la part de certains pays et d’organisations notoirement hostiles à notre nation« , a rappelé le Roi, se félicitant de « l’esprit de corps » dont les Marocains ont fait preuve face à « une agression délibérée et préméditée« .
« Quelques pays, notamment des pays européens comptant, paradoxalement, parmi les partenaires traditionnels du Maroc, craignent pour leurs intérêts économiques, leurs marchés et leurs sphères d’influence dans la région maghrébine« , a expliqué le Souverain, relevant que ces pays « ne veulent pas admettre que les règles du jeu ont changé, que, désormais, nos pays sont totalement aptes à gérer leurs affaires, à mettre en valeur leurs ressources et leurs potentialités, dans l’intérêt bien compris de nos peuples« . « Certains de leurs dirigeants ne saisissent pas encore que le problème ne réside pas dans les régimes des pays du grand Maghreb, mais bien dans les leurs, toujours teintés d’un passéisme désespérément rétif aux évolutions du temps », a encore relevé le Roi.
« Bien plus, plutôt que d’appuyer les efforts du Maroc dans le cadre d’un équilibre souhaité entre les pays de la région, des rapports ont franchi toutes les limites de l’acceptable, allant jusqu’à recommander que soit freinée la dynamique de développement de notre pays, au motif captieux qu’elle crée une dissymétrie entre les États maghrébins« , a pointé le souverain.
Rappelons en passant que le très influent Institut allemand des affaires internationales et de sécurité avait publié dernièrement un rapport à l’intention du gouvernement allemand et de l’Union européenne dans lequel il s’inquiétait de « l’hégémonie » du Maroc sur l’Algérie et la Tunisie en matière de développement.
« Ainsi, ils nous voudraient façonnés à leur image et, pour porter atteinte à la respectabilité de nos institutions nationales, pour saper leur autorité, ils les accusent de bafouer les droits et les libertés et déploient, à cet effet, des arguments fallacieux contre elles« , déplore le souverain.
« Aussi, et dans l’intention de précipiter le Maroc dans une spirale de problèmes et de conflits avec certains pays, toutes sortes de ressources, légitimes et illégitimes, ont été mobilisées, avec une distribution des rôles et le déploiement d’impressionnants dispositifs d’influence« , ajoute le Roi.
Vous avez donc bien lu: « Précipiter le Maroc dans une spirale de problèmes et de conflits avec certains pays« , notamment l’Espagne, la France et… l’Algérie.
Seulement voilà, « à toute chose, malheur est bon: par leurs menées, les ennemis de notre intégrité territoriale ne font que renforcer la foi et l’engagement déterminé des Marocains à défendre sans relâche la Patrie et ses intérêts supérieurs », assure le souverain.
« A ce propos, nous affirmons être déterminés à maintenir résolument le cap, n’en déplaise aux adversaires agacés et aux envieux consumés par la haine vouée à notre pays« .
Cette résolution du Royaume à maintenir le cap n’a d’égale que son attachement à « fonder des relations solides, constructives et équilibrées, notamment avec les pays voisins« , souligne le Roi.
Relations Maroc-Espagne: les prémices d’un dégel
« Certes, ces relations ont traversé récemment une crise sans précédent qui a fortement ébranlé la confiance mutuelle et a soulevé plusieurs interrogations sur leur devenir« , a admis le souverain. « Néanmoins, nous avons travaillé avec la partie espagnole, dans le plus grand calme, la clarté la plus totale et un esprit de responsabilité« , a dévoilé le Roi, affirmant avoir « suivi personnellement et directement le processus de dialogue ainsi que l’évolution des discussions« . « Le but n’était pas seulement de trouver une issue à cette crise, mais aussi de saisir l’opportunité pour redéfinir les bases et les paramètres qui régissent ces relations« , a clarifié le Roi.
Et d’ajouter: « Avec un optimisme sincère, nous formons le souhait de continuer à œuvrer avec le gouvernement espagnol et son président, Son Excellence Pedro Sanchez, afin d’inaugurer une étape inédite dans les relations entre nos deux pays. Désormais, celles-ci devront reposer sur la confiance, la transparence, la considération mutuelle et le respect des engagements« .
Idem pour la France. « Le même esprit sous-tend les relations de partenariat et de solidarité entre le Maroc et la France, étayées par les solides relations d’amitié et d’estime mutuelle qui m’unissent à son Président, son Excellence Emmanuel Macron« .
Quant aux ennemis du Maroc, déclarés ou non, il est clair qu’à travers leurs manigances ridicules, de surcroît inutiles, ils font fausse route et se placent du côté des perdants.
Tant pis…