Après une année de « confinement culturel », une lueur perce au bout du tunnel. On peut finalement retrouver le chemin des musées, des galeries d’art, des salles de cinéma, de théâtre… Les Marocains en ont besoin, et ce n’est surtout pas le TNMV (Théâtre national Mohammed V de Rabat) qui dira le contraire. Pour les deux premiers concerts donnés lundi dernier par l’Orchestre philharmonique du Maroc (OPM), il a affiché complet.
Ha… Ha… « S’il a affiché complet, c’est parce que les concerts ont été gratuits« , dirait l’autre. Soit. Mais même gratuit, ce genre de récitals n’a jamais drainé grand-monde. Non faute de public ou de goût… On est toujours là où il y a l’émotion, le beau, le raffinement, le rêve…
Simplement, ces valeurs sont devenues une denrée rare par cette belle époque de rien. On a donc le public qu’on mérite et, en le cas d’espèce, il faut se garder de l’accabler davantage car il n’est pas le seul comptable du règne de la médiocrité. S’il répugne souvent à écouter ce genre de musique, goûter au théâtre d’expérimentation, la peinture abstraite, entre autres genres qui exigent un minimum de connaissances, c’est qu’on n’a rien fait ou presque pour l’éduquer à l’amour de l’art, le vrai.
« … Fin Ibn Khaldoun…? », s’interrogeait le maestro Abdelouhab Doukkali, dans une chanson dédiée à une pléiade de figures marquantes de l’histoire des arts et de la culture (Ibn Al-Roumi, Mozart, Abû Hayyân, al-Ghazali, etc).
Hélas, ces génies n’ont plus droit de cité par ces tristes temps où le postérieur de Cheïkha « POIDS LOURD », équivalent marocain de « Kim Kardahian », est devenu plus important que « La Mokaddima » d’Ibn Khaldoun !!!
Autant dire qu’il y a tout à revoir dans notre perception des arts et de la culture, en général. Il est temps, il était grand temps…