Le projet de résolution du parlement européen sur « la crise migratoire à Sebta » qui sera discuté et voté aujourd’hui n’a rien d’une résolution mais il s’agit, bel et bien, d’un violent réquisitoire contre le Maroc, si ce n’est une véritable déclaration de guerre.
Tout y est depuis la désignation du royaume comme un régime dictatorial, autocratique, répressif et inhumain qui torture et met en prison toute personne qui ouvre la bouche jusqu’à la menace de lui couper les vivres, de déclarer que le Sahara n’est pas marocain et que Sebta et Mellilia sont la frontière extérieur de l’Europe. Jamais un projet de résolution sur un sujet bien déterminé n’est allé aussi loin pour faire de son préambule une liste exhaustive de toutes les accusations possibles et imaginables contre un pays.
En plus de leur hostilité viscérale à l’encontre du Maroc, les eurodéputés qui ont élaboré ce pamphlet ont compilé tout ce qu’ils ont trouvé dans les rapports des associations des droits humains qui leur sont affiliés pour le mettre en avant: détention arbitraire, procès inéquitable, torture des détenus du Rif et des sahraouis indépendantistes dans les provinces du sud, arrestation des migrants africains, expulsion des défenseurs étrangers des droits de l’homme, arrestation des journalistes et tutti quanti.
Extraits : « Les autorités marocaines continuent de réprimer les manifestations de rue, d’entraver les groupes de défense des droits de l’homme et de harceler les journalistes, les militants et tous ceux qui critiquent la monarchie. Les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes au Maroc opèrent dans un environnement de plus en plus restrictif et risquent d’être criminalisés pour s’être exprimés en ligne en vertu du code pénal, de la loi antiterroriste et du code de la presse ».
Le texte est tout aussi prolifique sur les noms des personnes qu’ils estiment opprimées par les autorités marocaines en allant jusqu’à évoquer le cas de Toufik Bouachrine. Le texte donne toutefois la part du lion à « l’éminente défenseuse des droits des migrants Helena Maleno Garzon qui a été expulsée du Maroc le 27 janvier 2021 ».
C’est à croire que le parlement européen parle d’une île qu’il vient de découvrir et non pas du Maroc avec lequel l’UE entretient des relations diplomatiques, commerciales et sécuritaires très étroites depuis des décennies.
Les eurodéputés et derrière eux les dirigeants européens déversent cette haine contre le Maroc à cause d’un conflit avec l’un des leurs en l’occurrence l’Espagne. Du coup, ils n’hésitent pas à déclarer la guerre au Maroc : « L’UE et ses États membres ne reconnaissent pas la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental et soulignent que le Sahara occidental est un territoire séparé et distinct par rapport à tout État, y compris le Maroc ».
A l’instar de la réaction perfide de l’Allemagne, les Européens n’ont pas digéré la reconnaissance de la marocanité du sahara par les Etats-Unis. Dans les attendus de ce projet de résolution, ils évoquent cette décision avec une profonde amertume: « En décembre 2020, les États-Unis ont reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental et depuis lors, les autorités marocaines font pression sur l’UE et ses États membres, en particulier l’Espagne, pour qu’ils suivent la décision américaine ».
Tout cela parce que des Marocains ont voulu rentrer chez eux dans la ville marocaine occupée de Sebta qui, avec Mellilia, se trouve bel et bien au Maroc et n’a aucune frontière avec l’Europe comme s’entête à le dire, sans vergogne, l’UE.
Les Européens ont vraiment perdu le nord en voulant à tout prix croire que l’Espagne se trouve dans la rive sud de la Méditerranée. Il faut vraiment être hanté par la nostalgie colonialiste pour oser dire de telles stupidités. Et comme les Européens sont devenus daltoniens, ils osent encore demander au Maroc d’être leur gendarme en Afrique pour stopper l’immigration. Fichtre ! Mais demandez-le à l’Espagne puisque vous dites que ce pays se trouve en Afrique.