LE MAROC ACCORDE L’ASILE POLITIQUE AU LEADER INDÉPENDANTISTE CATALAN CARLES PUIGDEMONT.

Coup de tonnerre à Madrid après la décision des autorités marocaines d’octroyer le statut de « réfugié politique » au leader indépendantiste catalan, Carles Puigdemont, poursuivi en Espagne pour sédition après avoir tenté de faire sécession lorsqu’il gouvernait la Catalogne en 2017.

Une source au ministère des Affaires étrangères a indiqué à lecollimateur que cette décision mûrement réfléchie a été prise pour des « raisons humanitaires« , le leader indépendantiste catalan ayant perdu son immunité au parlement européen mardi 9 mars 2021 et, depuis, aucun pays européen ne veut de lui.

« Les droits de l’homme sont indivisibles et il est tout à fait logique que le Maroc invoque le prérequis humanitaire celui-là même qui a motivé la décision de l’Espagne pour accueillir, sous fausse identité et aves des documents de voyage falsifiés par les autorités algériennes, le chef du polisario bien qu’il fasse l’objet d’un mandat d’arrêt international émis en 2016 par la plus haute juridiction en Espagne (Audience nationale), pour “Crimes génocidaires”, « assassinats », “détentions illégales”, “terrorisme”, “torture” et “disparitions forcées” », explique notre source.

Dit autrement, le Maroc a invoqué le principe de réciprocité pour accueillir le leader indépendantiste catalan qui, précisons-le, n’a pas pris les armes contre l’Espagne pour faire valoir la revendication séparatiste du peuple catalan (12 millions d’habitants), a contrario de Brahim Ghali qui, au nom des « réfugiés-séquestrés » (20.000 personnes, l’équivalent d’un petit quartier de Barcelone), a mené 16 ans d’hostilités contre le Maroc, du temps où il était chef de la soldatesque séparatiste à la botte des généraux algériens.

« L’Espagne qui combat le séparatisme chez elle (Catalogne, Pays Basque, notamment) ne peut  encourager le séparatisme ailleurs, le cas échéant le Maroc, qu’elle considère toutefois comme partenaire stratégique privilégié« , explique notre source qui a souhaité ne pas être citée.

À l’heure où le Collimateur met en ligne, la MAE espagnole, Arancha Gonzalez laya, a pris attache avec son homologue Nasser Bourita, pour négocier un retour des autorités marocaines sur la décision d’octroi du statut de « réfugié politique » au leader indépendantiste catalan.

Toujours selon nos sources, les tractations houleuses menées par la MAE espagnole n’ont abouti à aucun résultat.

Mais qu’elle se rassure, ceci n’est qu’une fiction mais ô combien porteuse de sens. Pour revenir à la réalité, il faut souligner que l’Espagne n’a pas eu le malheur d’avoir un voisin qui aurait hébergé, financé et même armé un mouvement séparatiste contre son unité territoriale.