Dix personnes, dont deux militaires en activité, ont été interpellées et placées en garde à vue mardi dans une enquête sur un vaste trafic d’armes en France, rapportent mercredi les médias du pays citant des sources judiciaire et proche du dossier.
Ces arrestations ont été ordonnées par des juges d’instruction parisiens chargés depuis le 25 juin dernier d’une information judiciaire pour « acquisition, détention, cession, transport d’armes de catégories A et B en réunion » et « association de malfaiteurs ».
Le réseau est soupçonné d’avoir fourni des armes à des trafiquants de drogue et des sympathisants d’ultradroite. L’un des deux militaires arrêtés travaille au ministère de la Défense et l’autre est affecté sur une base de l’est de la France.
Un ancien soldat ou encore un passionné d’armes sympathisant de l’ultradroite figurent aussi parmi les suspects.
Selon les premiers éléments de l’enquête dévoilés par la chaîne TF1, certains suspects rachetaient auprès de collectionneurs privés des fusils d’assaut, des pistolets automatiques, des fusils mitrailleurs rendus inopérants. Cet arsenal était ensuite rendu à nouveau actif, remilitarisé, avant d’être revendu au marché noir aux plus offrants.