Le président algérien DÉSIGNÉ, Abdelmajid Tebboune, a choisi le siège du ministère de la défense, pour livrer hier samedi 10 octobre sa « vision » de l’issue à donner aux « conflits qui se déroulent aux frontières de l’Algérie ».
Déçu que ses précédents radotages n’aient trouvé aucun écho ni dans les couloirs de l’ONU, ni dans ceux du Conseil de sécurité, encore moins chez les protagonistes des conflits en Libye et au Mali, il a convoqué -tout un symbole!- ses généraux, à leur tête le chef d’état-major de l’ANP, Saïd Chanegriha, pour tenter de se faire entendre.
Or là encore, son speech quoique relayé à grand roulement de tambours par l’agence de « PRESQUE » algérienne et une certaine presse aux ordres n’a pu résonner au-delà des murs des casernes.
Tebboune qui est arrivé au pouvoir à bord d’un char semble avoir été très mal conseillé en faisant cette intervention depuis le siège du ministère de la défense, devant un quarteron de généraux majoritairement octogénaires, sur des conflits auxquels l’ONU et les acteurs régionaux veulent une issue plutôt politique.
Mais passons, car au-delà de la question de forme, il semble que le président à coloration vert-kaki ait quelques « bonnes idées » à mettre sur la table pour contribuer au règlement des conflits « qui se déroulent aux frontières de l’Algérie ».
Or, circulez, il n’y a rien à retenir. À part ces rodomontades auto-centrées et creuses, de surcroît ridicules, qui plus est en déphasage total avec les nouvelles réalités géopolitiques.
Passons sur le conflit créé de toutes pièces autour du Sahara marocain. Fakhamatoho n’a rien apporté de nouveau en dehors du vieux-nouveau couplet du « référendum d’autodétermination », éculé et impraticable de l’aveu même de l’ONU.
Si le chameau pouvait voir sa bosse, il en tomberait de honte.
En effet, Tebboune aurait mieux fait de balayer devant sa porte et répondre aux revendications indépendantistes du peuple kabyle frère (12 millions d’habitants).
C’est carrément l’hôpital qui se fout de la charité…
La position du président DÉSIGNÉ sur le dossier LIBYEN illustre parfaitement cet état de fait inquiétant. « Il est urgent d’éteindre le feu en Libye, en organisant des élections législatives, avec la participation de tout le peuple libyen, pour élire une direction libyenne. Sinon, il n’y a aucune solution, sauf pour perdre du temps et aggraver la crise », a klaxonné le président en rupture de ban.
Là encore, il aurait mieux fait de répondre aux revendications de son propre peuple, qui se bat depuis le 22 février 2019 pour se débarrasser de la dictature militaire, et instaurer un État réellement civil et populaire.
Sur le dossier malien, le président Tebboune a lui-même reconnu dernièrement la compromission de ses services dans le putsch militaire qui s’est soldé par le départ du président malien élu, Ibrahim Boubakar Keïta.
L’on vous grâce de la connivence de ces mêmes services algériens avec les groupes jihadistes qui mettent à feu et à sang le nord du Mali, à leur tête « l’État islamique dans le Grand Sahara » (EIGS, dirigé par l’ex-soldat du polisario, Adnane Abou Walid al-Sahraoui), ou encore cet émir d’AQMI, Mokhtar Belmokhtar, alias « Al Aawar » (le Borgne), et « Ensar Eddine » menés par le terroriste Ag Ghali…
On comprend ainsi mieux pourquoi les gesticulations du président Tebboune ne trouvent aucun écho auprès de la communauté internationale. Et ce n’est surtout pas ce speech débité depuis le siège du ministère de la défense qui va renverser la donne tellement ce choix est déplacé, anachronique et ridicule.
Qui a dit que le ridicule ne tue pas?