Les régions de Dakhla-Oued Eddahab et Laâyoune-Sakia El Hamra, de par leurs multiples opportunités d’investissement qu’elles présentent et les infrastructures modernes dont elles disposent, constituent un avantage pour les entreprises françaises souhaitant investir dans les secteurs de la pêche et de l’aquaculture.
Lors d’un webinaire sous le thème « Mission Laâyoune/Dakhla, stratégies et potentialités halieutiques et portuaires », initié par la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM), en partenariat avec le Conseil régional des pays de La Loire, les acteurs économiques et chefs d’entreprise français ont débattu des opportunités d’investissements et d’affaires offertes dans le secteur halieutique.
Ils ont fait part du grand intérêt qu’ils portent à ces deux régions en plein essor et de leur souhait de contribuer à la dynamique économique dans les provinces du Sud, tout en saisissant les différentes opportunités d’investissements notamment dans le secteur de la pêche.
Ils ont également débattu des moyens d’identifier les opportunités d’affaires potentielles entre les deux régions et les perspectives de collaboration dans les domaines de la pêche et de l’aquaculture.
S’exprimant à cette occasion, le président de la CFCIM, Jean-Pascal Darriet, a souligné que cette rencontre a pour finalité de renforcer davantage les relations économiques entre la France et le Maroc dans le domaine halieutique qui occupe une place importante dans l’économie nationale.
Dans ce sillage, M. Darriet a mis l’accent sur le développement de l’aquaculture ces dernières années dans les provinces du Sud, tout en émettant le souhait de développer et conquérir de nouveaux marchés aquacoles.
Ce rendez-vous va permettre aux opérateurs économiques français de s’informer de près des chantiers mis en œuvre dans le secteur halieutique, à même de tisser des liens et contacts économiques et commerciaux, en vue de les concrétiser en véritables opportunités créatrices d’emploi et de richesses, a-t-il avancé.
Pour sa part, le président du Conseil régional de Dakhla-Oued Eddahab, Khattat Yanja, a souligné que la région est pourvue d’un capital maritime important de 660 km qui lui confère un net avantage compétitif du fait de sa position géographique et de l’abondance de ses ressources naturelles, ainsi que l’existence des infrastructures dédiées aux activités maritimes.
Ce maillon contribue à travers les activités de tous ses segments à la création de milliers de postes de travail directs et indirects et à l’injection d’importantes recettes fiscales au profit de l’Etat et des collectivités territoriales de la région et de ce fait, elle contribue au développement économique et social et à l’amélioration des conditions de vie de la population locale, a expliqué M. Yanja.
De plus, de grands projets d’infrastructure maritime et de valorisation des produits de la mer et de l’aquaculture sont en cours de réalisation dans le cadre du programme de développement intégré lancé par SM le Roi Mohammed VI, a-t-il poursuivi.
Le directeur du Centre régional d’investissement (CRI) de Dakhla-Oued Eddahab, Mounir Houari, a noté, de son côté, que le secteur de la pêche maritime constitue la principale source de développement socio-économique au niveau de la région, en s’accaparant 65% de la production nationale, précisant que la région dispose de potentiel halieutique important constitué de 80 % de poissons pélagiques et de 20 % de poissons divers.
Dans ce cadre, M. Houari a souligné que les activités industrielles de la pêche maritime sont majoritairement concentrées notamment sur la congélation des produits de la pêche avec 75 %, la conserve de poisson (11%), l’expédition des mollusques bivalves (4%), et l’expédition des crustacés vivants (3%), notant que la valorisation des produits de la pêche constitue un vrai potentiel pour les investisseurs étrangers.
De même, il a mis l’accent sur les incitations dans le but d’attirer les investissements étrangers telles que l’accompagnement des investisseurs durant tout le processus de mise en place de leurs projets, la mise en place les modes de financement diversifiés et spécifiques aux opérateurs et investisseurs et la disponibilité de ressources humaines et de main d’œuvre qualifiées, en plus des différentes exonérations fiscales.
Présentant un exposé sur « la stratégie « Halieutis » :Réalisations et perspectives à Laâyoune et Dakhla, les besoins en formation maritime et valorisation des produits de la mer », le directeur de la Pêche maritime et de la stratégie et la coopération (département de la pêche maritime), Younes Ayouche, a souligné que 11 ans après le lancement de cette stratégie, des avancées inédites ont été réalisées, précisant que la région Laâyoune-Sakia El Hamra est dotée d’infrastructures portuaires de débarquement et de commercialisation, constituées de trois ports et six villages de pêcheurs, garantissant l’emploi directs de plus de 35.000 personnes à terre et à mer.
Dans cette lignée, M. Ayouche a mis l’accent sur le développement des campagnes de prospection scientifiques et du suivi des stocks halieutiques, la mise en place de plans d’aménagements (petits pélagiques, poulpe, grands crustacés) et l’équipement de la totalité de la flotte côtière et hauturières en balises de géolocalisation (VMS) pour assurer le suivi des navires, ainsi que la réalisation d’une halle de nouvelle génération au port de Boujdour.
Il s’agit également de l’acquisition de 8.943 caissons isothermes au profit de 2.981 barques et l’alimentation des sites Aftissat et Lakraa en Energie renouvelables, a-t-il poursuivi.
La région compte 48 unités de valorisation, employant directement prés de 8.000 personnes et générant un chiffre d’affaire à l’export d’environ 4,5 MMDH, a-t-il précisé.
Par ailleurs, M. Ayouche a souligné que le secteur de la pêche dans la région de Dakhla oued Eddahab a bénéficié d’un investissement public soutenu, citant à cet égard l’acquisition de 1,5 millions de contenants normalisés et de 4 tunnels de lavage, en plus de 3.242 caissons isothermes au profit de 9.726 barques, ainsi que l’alimentation des sites de Ntireft, Labouirda, Ain Bida et Immoutlane en énergie renouvelable, pour un montant de 12 MDH.
La région compte 87 unités de valorisation, employant directement prés de 9.000 personnes avec un chiffre d’affaire à l’export d’environ 4,1 MMDH, a-t-il précisé.
Au cours de ce webinaire, l’accent a été mis aussi sur l’importance des potentialités halieutiques dans les régions de Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Eddahab, la stratégie nationale de promotion et de développement de la pêche côtière et artisanale:focus Laayoune et Dakhla, ainsi que la stratégie portuaire région Sud à l’horizon 2030: les projets et les besoins à court et moyens terme.
Ont pris part à cette réunion à distance la conseillère régionale à la pêche et à l’aquaculture et présidente du syndicat mixte pour le développement de l’aquaculture et de la pêche, Claire Hugues, le directeur d’exploitation et animations commerciales à l’Office national des pêches (ONP), Moulay Abdellah El Idrissi, le président de la Fédération nationale des industries de transformation de la pêche (FENIP), Hassan Sentissi, et le Chef du Département de l’investissement, de la promotion et des études de l’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture (ANDA) Mustafa Amzough.