PROVOCATIONS SÉPARATISTES DANGEREUSES À L’AUTRE BOUT DU DISPOSITIF DE DÉFENSE MAROCAIN. JUSQU’OÙ PEUT ALLER LA PATIENCE DES MAROCAINS?

L’Inspecteur Général des Forces armées royales, le Général de Corps d’Armée Abdelfattah Louarrak, se trouve aujourd’hui en Zone sud au niveau du dispositif de défense marocain. À l’autre bout, des bruits de couloir font état d’acheminement de plusieurs dizaines de mercenaires à bord de véhicules tout terrain à destination d’El Guergarat pour tenter de bloquer le seul couloir terrestre reliant le poste frontalier marocain baptisé du même nom et le nord de la Mauritanie, par lequel transitent chaque jour personnes et marchandises.

L’incursion annoncée des meutes séparatistes galvanisées par Alger remet à l’esprit l’escalade savamment orchestrée en 2016 pour tenter d’empêcher les travaux d’élargissement et de bitumage par le génie civil marocain de la route reliant l’extrême sud du Royaume et le nord de la Mauritanie (3,5 kilomètres).

L’aventurisme des mercenaires séparatistes soutenus par Alger avait alors nécessité une riposte ferme de la part du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui avait alors mis en garde contre toute « obstruction du trafic vital » de personnes et de biens au niveau du couloir terrestre de Guergarat. Il a valu plus tard une ferme injonction de la part du Conseil de sécurité au front polisario, dont les mercenaires armés ont dû se replier en 2017 vers Tindouf, sous peine d’essuyer les foudres de l’instance décisionnelle de l’ONU.

Malgré les mises en garde fermes du Secrétariat général de l’ONU et du Conseil de sécurité, le front à la botte du DRS-DSS (renseignement militaire algérien) refait des siennes aujourd’hui et tente une nouvelle incursion dans cette zone censée être démilitarisée en vertu de l’Accord militaire signé le 6 septembre 1991, mettant fin à 16 ans de conflit armé au terme duquel les Forces armées royales se sont repliées à l’intérieur du dispositif de défense marocain, par seul et unique souci d’éviter de se retrouver nez-à-nez avec les mercenaires séparatistes et préserver l’accord de cessez-le-feu.

Vous avez bien lu: par seul et unique souci d’éviter une nouvelle confrontation avec la partie ennemie.

En effet, le Maroc n’a jamais renoncé à cette région qui fait partie intégrante de son territoire national et que les Forces armées royales peuvent réinvestir militairement à tout moment. Il n’a donc jamais été question de « territoires libérés », contrairement aux allégations saugrenues du front polisario, à la solde du régime vert-kaki.

Si le Maroc a jusqu’ici préféré l’apaisement, il faut préciser qu’il ne l’a fait que par souci de donner ses pleines chances au processus engagé en avril 2007 à Manhasset, New-York, pour ménager une solution politique réaliste au conflit régional créé autour du Sahara marocain, sur la base de l’offre d’autonomie.

Or, cette vérité n’est pas vue de cet oeil lucide par une partie hostile qui ne peut évidemment se livrer indéfiniment à ce jeu de provocations dangereux, de surcroît suicidaire.

La patience du Maroc a des limites.

Le régime algérien ne peut continuer à mener cette « guerre » par procuration contre le Maroc, qui n’est pas dupe de ce jeu de polichinelle, pas plus d’ailleurs que l’ONU et à travers elle toute la communauté internationale.

Alger doit comprendre qu’elle joue avec le feu et qu’elle a devant elle une très puissante armée qui n’attend que le feu vert pour faire le nécessaire et tout un peuple, prêt à tout pour défendre son territoire, de Tanger à Lagouira.

Assez de ce jeu malsain du voisin haineux!