Le président du Haut conseil de l’État libyen (Ouest), Khaled Al Mechri, vient d’annoncer sa disposition à rencontrer au Maroc, Aguila Saleh, président du Parlement libyen (Est).
« Il y a des efforts déployés par le Maroc, sous la conduite du roi Mohammed VI, en vue de faire avancer les efforts diplomatiques devant résoudre la crise libyenne. », a fait valoir ce M. Al Mechri.
« C’est dans ce contexte que nous avons visité le Maroc (fin juillet dernier) coïncidant avec la présence d’Aguila Saleh sur le territoire marocain, et nous avons alors dit que nous sommes prêts à le rencontrer, à condition que cette rencontre soit publique, en présence des frères marocains et avec des garanties internationales », a-t-il rappelé (voir vidéo ci-contre).
« Nous faisons confiance aux dirigeants marocains qui veulent parvenir à une solution et ne pas défendre les intérêts d’une partie aux dépens de l’autre. Le Maroc a déjà accueilli les négociations ayant conduit à la conclusion de l’accord de Skhirat en 2015 », a-t-il précisé.
Vous avez bien lu: « Nous faisons confiance au Maroc ».
En effet, cette déclaration met en évidence le rôle clef du Royaume du Maroc dans la recherche de toute issue au différend qui déchire les frères libyens depuis maintenant une décennie, sur la base des accords historiques de Skhirat (17 décembre 2015).
Par ricochet, cette déclaration résonne comme un camouflet à la conférence de Berlin (19 janvier 2020), à laquelle le Maroc n’avait étrangement pas été invité, à contrario d’Alger, dont le rôle dans la déstabilisation régionale, au Mali notamment, n’est toutefois plus à démontrer.
On ne peut être pyromane d’une région en feu et s’afficher en tant que « messager de la paix ». Les protagonistes libyens, quoique divisés, sont unanimes sur ce constat. D’où leur confiance au Maroc pour solder un conflit qui engendré autant de drames inutiles au peuple libyen frère.