La note du Haut-commissariat au Plan sur les rapports sociaux des Marocains dans le contexte de la pandémie du covid-19 est très édifiante. Tenez, « Plus de la moitié des Marocains (51,5%) ont consacré, durant le confinement imposé par la crise sanitaire liée à la pandémie du nouveau coronavirus (covid-19), plus de temps à la communication et aux loisirs via les technologies de l’information et de la communication (TIC) », croit savoir le HCP.
Bien malin est celui qui oserait contredire Ahmed Lahlimi, sur le rush avéré des Marocains vers les TIC durant la période du confinement. Il est évident que les Marocains, comme tous les habitants de la Planète Terre, recourent aux TIC pour rester en contact avec le monde extérieur: GSM, tablettes, ordinateurs, et tout le toutim.
Sur cet aspect de la note de Lahlimi, l’on ne trouve rien à redire. C’est le second aspect de ladite note qui pose un sérieux défi à notre (modeste) entendement, soit la consécration de « plus temps aux (…) loisirs »!! À moins que les loisirs soient associés dans l’esprit de ceux qui sont préposés à tirer des plans sur la comète, il est invraisemblable qu’en pleine crise de pandémie, dont le coût social n’est plus à démontrer, « plus de la moitié des Marocains », quand bien même ils seraient dans leur majorité des jeunes, aient encore l’esprit aux loisirs.
Le monde est presque en « guerre » et du coup, il est très peu vraisemblable que dans de telles circonstances, l’on puisse penser aux loisirs. Et si tel était le cas, ce n’est pas un réel indicateur pour préjuger de l’état d’esprit actuel de nos compatriotes.
Autant dire que la note de M. Lahlimi pèche par l’impertinence de son timing, pour ne pas dire le mal-fondé de sa teneur.