La Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a appelé à organiser, dans les plus brefs délais, des assises nationales sur la presse et les médias, afin de convenir sur de nouveaux engagements conciliant, d’une manière novatrice, les dimensions économiques du secteur de la presse et ses rôles vitaux en tant que pilier de la démocratie.
Dans un communiqué sanctionnant les travaux de son Assemblée générale extraordinaire, tenue vendredi à Casablanca, la FMEJ estime que la presse marocaine « fait face à l’une de ses pires crises », tant au niveau conjoncturel, avec les répercussions de la Covid-19, à l’échelle structurelle en raison des défaillances d’un modèle économique dépassé, qu’au niveau professionnel et éthique, ou encore sur le plan organisationnel et représentatif.
La réflexion aujourd’hui à la révision de la vision générale du secteur ne sera pas réalisée par les slogans, mais par la capacité à penser à des solutions sérieuses, réelles et globales avec efficacité et célérité, précise la même source.
L’Assemblée générale de la FMEJ, poursuit le communiqué, estime que le véritable capital de tout journalisme n’est point uniquement le soutien financier, mais plutôt la confiance de la société, et la crédibilité et l’indépendance de la presse. L’Assemblée affirme poursuivre son adhésion avec un esprit constructif dans l’ensemble des chantiers ouverts, relève-t-on de même source, ajoutant que la Fédération a constitué, depuis 20 ans, une force représentative et de proposition tendant la main à tous les acteurs du secteur pour s’organiser et explorer un avenir, qui est marqué actuellement par l’incertitude.
Et d’ajouter que l’Assemblée générale de la FMEJ attend de l’élite des éditeurs d’être à la hauteur des défis afin de s’acquitter de son rôle d’information et de contrôle, et à assumer ses responsabilités sociales, afin qu’elle « fasse partie de la solution et non du problème ».
Par ailleurs, l’Assemblée générale considère que la priorité de l’action de ses appareils décisionnels et exécutifs, aujourd’hui, est l’engagement avec ses partenaires pour trouver les mécanismes exécutifs de la nouvelle perception du soutien public à la presse, conjoncturel et permanent, et ce dans le strict respect de la loi et de l’équité, la transparence et l’équilibre entre les grandes entreprises, les nécessités d’habilitation pour les petites entreprises et le soutien au pluralisme, en insistant sur la nécessité que le soutien à la distribution et aux imprimeries se reflète sur les journaux de manière contractuelle, tout en considérant que la presse électronique est aussi un secteur « sinistré ».
Le communiqué souligne également qu’étant donné que la Fédération a toujours cru que le soutien public n’est pas une raison d’être, l’Assemblée générale se considère engagée dans le plan national pour le développement de la lecture de la presse qui a été lancé par le Conseil national de la presse, et en particulier l’activation du fonds du développement de la lecture de la presse papier et électronique, la raison d’être du secteur n’étant pas seulement la survie des entreprises, mais le maintien en vie de son influence et son rôle sociétal.