Le Géoparc de Mgoun, premier géoparc d’Afrique et de la région arabe, a déposé sa candidature pour abriter, en 2022 au Maroc, la 10ème Conférence Internationale sur les géoparcs mondiaux de l’Unesco, a annoncé l’Ambassadeur, délégué permanent du Maroc auprès de l’Unesco, Samir Addahre.
Organisée tous les deux ans, la Conférence internationale sur les géoparcs mondiaux de l’UNESCO rassemble des personnes du monde entier pour partager les dernières découvertes et expériences sur une grande variété de sujets, de la recherche géologique au tourisme durable, en passant par l’éducation ou la gestion participative pour le développement durable.
C’est la réunion la plus importante pour les gestionnaires des Géoparcs mondiaux de l’UNESCO et les membres du Réseau mondial des Géoparcs qui se rencontrent et échangent leurs connaissances et leurs expériences sur la construction et le fonctionnement des Géoparcs.
Le Maroc a été parmi les Etats membres qui ont poussé vers la création de géoparcs mondiaux de l’Unesco dans le cadre du programme international des géosciences et géoparcs. «Si la candidature du Maroc est retenue, elle serait la première dans la région arabe et en terre africaine», a souligné le diplomate marocain, lors du débat plénier de la 209ème session du Conseil exécutif de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et le Culture (Unesco), qui s’est officiellement ouverte jeudi en présence de la Directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay.
L’Ambassadeur, délégué permanent du Maroc auprès de l’Unesco, a saisi cette occasion pour attirer l’attention des Etats membres et du Secrétariat sur le grand déséquilibre géographique concernant la désignation des géoparcs mondiaux de l’Unesco. «L’Afrique n’en compte que deux, celui de Tanzanie et celui du Maroc; la région arabe ne compte que celui du Maroc. Il est donc urgent que l’Unesco réfléchisse à une stratégie pour encourager et soutenir les régions qui ont très peu de géoparcs», a affirmé M. Addahre.
Il a également lancé «un appel» aux Etats membres afin de coopérer et de créer des partenariats dans ce domaine.
Par ailleurs, la question du trafic illicite des biens culturels et la Priorité Afrique sont également à l’ordre du jour de la 209ème session du Conseil exécutif de l’Unesco (29 juin-10 juillet).
«Pendant le période de confinement, nous avons constaté une augmentation inquiétante du trafic illicite des biens culturels et un accroissement notable des ventes sur les marchés de l’art en ligne », a indiqué l’Ambassadeur, délégué permanent du Maroc auprès de l’Unesco. « Ce constat nous interpelle tous, états membres et secrétariat, sur la gravité de ce phénomène et sur l’action collective concertée qui doit être la nôtre», a dit le diplomate marocain, pour qui il est impératif d’intensifier les efforts pour faire respecter les normes éthiques sur le marché de l’art et soutenir les pays dans la sauvegarde de leur patrimoine et dans leur lutte contre le commerce illicite.
«Le débat en ligne organisé le 26 juin à l’initiative du secrétariat était crucial pour beaucoup de pays et a ouvert la voie à une commémoration du 50ème anniversaire de la Convention de 1970 qui contribuera, nous l’espérons à une véritable prise de conscience concernant le trafic illicite des biens culturels », a-t-il dit.
Concernant l’Afrique, « le Maroc se félicite de l’élaboration du projet de Décision sur la Priorité Afrique à l’Unesco, dont il est co-auteur et salue l’esprit de solidarité et de consensus qui ont marqué le travail commun africain », a indiqué M. Addahre. « A travers ce projet de décision nous remercions le Secrétariat pour ses efforts concrets dans la mise en œuvre de cette priorité Afrique et l’encourageons à poursuivre son action et son engagement en faveur de la mise en œuvre des programmes phares de la priorité Afrique et à renforcer sa contribution active aux objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine », a encore dit l’Ambassadeur, délégué permanent du Maroc auprès de l’Unesco.