Le 23 janvier 2025, le Parlement européen a voté très largement en faveur d’une résolution demandant la libération de l’écrivain franco-algérien Boualemn Sansal, incarcéré depuis la mi-novembre 2025 dans une prison à Alger pour une prétendue « atteinte à la sûreté de l’Etat ». Le bon sens politique voulait que cette résolution soit adoptée à l’unanimité des 720 députés du parlement européen. Or, deux figures de « La France Insoumise » (gauche radicale) ont fait faux bond (votre contre de l’activiste pro-palestinienne au profil polémique et sa camarade Manon Aubry.
Une position indigne qui a valu à « La France Insoumise » des critiques acerbes au sein du gotha politique et des milieux intellectuels en France, comme en témoigne cette réaction du politique français Gilles Kepel. Dans un entretien accordé au magazine d’actualité hebdomadaire français, « L’Express », l’auteur de l’essai « Le bouleversement du monde, après le 7 octobre », renvoie « La France Insoumise » à ses contradictions. « Ces gestes interrogent sur les relations entre la France Insoumise et le régime des généraux algériens. Il est paradoxal que ceux qui composent un mouvement politique se réclament du Sud global ne semblent pas désireux de faire la différence entre les autocraties militaires et le sociétés civiles », a-t-il relevé.
« Ce vote massif est évidemment une flèche dans le jardin du régime algérien. Ce dernier pensait conserver cette arrestation dans le cadre du contentieux franco-algérien, lequel s’étend désormais à l’ensemble de l’Union européenne. Alger ne peut pas se permettre de nourrir un antagonisme à un tel niveau », a averti à juste titre l’universitaire français.
Un avertissement que le régime des caporaux finissant aurait intérêt à prendre au sérieux, l’Europe n’ayant jusqu’ici actionné aucun des leviers de pression pour ramener ce régime failli dans le droit chemin. Et ce n’est surtout pas LFI qui va lui permettre de sauver les meubles, ou ce qu’il en reste.





