L’intégrité territoriale de la Syrie n’est pas négociable (ministre turc des AE)

Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a déclaré, dimanche, que l’intégrité territoriale de la Syrie n’était pas négociable et a réaffirmé que le groupe terroriste PKK/YPG n’avait pas sa place dans le pays.

« Ce n’est pas le moment d’attendre et de voir. Nous devons agir. L’intégrité territoriale de la Syrie n’est pas négociable. Nous réaffirmons que le PKK/YPG n’a pas sa place en Syrie », a déclaré Fidan lors d’une conférence de presse conjointe avec Ahmed al Sharaa, chef de la nouvelle administration syrienne, à Damas, la capitale du pays.

« Cette organisation terroriste occupe les terres du peuple syrien et lui vole ses ressources naturelles. Lors de la réunion d’aujourd’hui, j’ai constaté une fois de plus la détermination du peuple syrien dans sa lutte contre le PKK/YPG. Le PKK/YPG doit être dissous au plus vite », a-t-il ajouté.

Exprimant l’espoir que sa visite encouragera également des contacts de haut niveau avec d’autres pays, Fidan a exhorté les nations arabes, ainsi que l’ensemble de la communauté internationale, à coopérer avec la nouvelle administration syrienne.

Il a souligné que la Syrie avait laissé derrière elle la période la plus sombre de son histoire et qu’elle allait connaître des jours meilleurs.

Bachar al-Assad, qui a dirigé la Syrie pendant près de 25 ans, s’est réfugié en Russie après que des groupes anti-régime ont pris le contrôle de Damas le 8 décembre, mettant fin au régime du parti Baath, au pouvoir depuis 1963.

La prise de contrôle a eu lieu après que les combattants de Hayat Tahrir al-Sham se soient emparés de villes clés lors d’une offensive éclair qui a duré moins de deux semaines.

Avec l’éviction d’al-Assad, le groupe terroriste PKK/YPG a cherché à exploiter l’instabilité et la vacance du pouvoir dans le pays.

 

 

Fidan appelle à la levée des sanctions contre la Syrie

Tous les groupes ethniques, religieux et sectaires de Syrie vivront dans la paix et la prospérité, a déclaré Fidan, ajoutant que l’avenir du pays sera déterminé par les Syriens eux-mêmes.

Soulignant que la nouvelle administration devait avoir la possibilité et les moyens de mettre en œuvre ses projets, le ministre turc des affaires étrangères a insisté sur la nécessité de lever les sanctions qui pèsent sur la Syrie.

« La levée des sanctions contre la Syrie, la normalisation de la situation dans le pays et l’instauration de la sécurité sont des éléments cruciaux dans cette perspective », a-t-il déclaré.

Soulignant que les préparatifs pour la reconstruction de la Syrie devraient commencer dès que possible, Fidan a déclaré : « La création d’un environnement permettant le retour volontaire et en toute sécurité de nos frères syriens dans leur pays ne saurait être réalisée que de cette manière. »

L’État turc, son peuple et son président Recep Tayyip Erdogan seront toujours aux côtés de la Syrie et de son peuple, a ajouté Fidan.

Le chef de la diplomatie turque a déclaré qu’il était « absolument inacceptable » qu’Israël exploite la situation actuelle pour s’emparer de territoires syriens, faisant référence aux récentes incursions israéliennes en territoire syrien après la chute du régime du Baath.

Fidan a appelé Tel-Aviv à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie et à ne pas compromettre davantage la sécurité régionale, exhortant la communauté internationale à prendre des mesures concrètes contre les agissements illégaux d’Israël.

La Türkiye a soutenu les Syriens depuis le début de la révolution

De son côté, Al Sharaa a déclaré s’être entretenu de l’avenir de la Syrie avec Fidan, ajoutant que la Türkiye, « pays ami », a toujours soutenu les Syriens depuis le début de la révolution.

 

 

Il a ajouté qu’ils ont également discuté de l’importance d’avoir un gouvernement fort, en particulier de l’importance du ministère de la défense et de veiller à ce que les armes restent sous le contrôle de l’État.

Le chef de la nouvelle administration syrienne a précisé que la discussion a porté sur l’évolution des relations stratégiques entre Ankara et Damas dans les jours à venir, en soulignant l’importance des liens dans les domaines politique, économique et social.

 

 

Il a ajouté que les seules armes en Syrie seront détenues par l’État, affirmant qu’aucun groupe armé ne sera accepté, ni dans les zones sous leur contrôle, ni dans celles sous le contrôle du groupe terroriste PKK/YPG.

Source: Agence Anadolu