Décryptage – Ce que cache la convocation de l’ambassadeur de France à Alger 

«Le ministère des Affaires étrangères algérien a convoqué la semaine passée l’ambassadeur de France à Alger, Stéphane Romatet, pour adresser «une sévère mise en garde» à Paris, ont rapporté dimanche plusieurs médias algériens, dont le très officiel «El Moujahid».

Paraît-il, il y a grave.  Tenez, la DGSE (Renseignement extérieur français, Ndlr) aurait, selon les mêmes médias algériens, mené un certain nombre d’ «opérations et de manœuvres agressives ciblant des institutions de la République algérienne dans le but évident de les déstabiliser et de nuire gravement à notre pays».  «El Moujahid», équivalent algérien de la Pravda de l’ère soviétique, évoque de «graves révélations sur l’implication de la DGSE, dans une campagne de recrutement d’anciens terroristes en Algérie à des fins de déstabilisation de l’Algérie, à l’exemple du dénommé Aissaoui Mohamed Amine, 35 ans, qui s’est récemment confié à la chaîne de télévision AL24».

Voici ce que cela donne réellement: un scénario d’une médiocrité désarmante, autant que l’a été celui qui a été concocté il y a un peu plus de trois ans à l’encontre du Maroc, accusé d’avoir été à l’origine des incendies de la Kabylie et, peut-être même, de la formation du trou dans l’ozone stratosphérique!

Venant d’un régime algérien qui a fait de l’enfumage une «stratégie d’Etat», cette nouvelle parade a tout d’une comédie Spy X Family, sauf qu’elle est farfelue, grotesque, à dormir debout. Tirons les rideaux !

Le régime, on le sait, a toujours prêché le faux pour avoir le vrai.  Mais là encore, rien. A part que sa psychose est à chercher non en France mais bel et bien en Syrie qui a été débarrassée du régime sanguinaire de Bachar Al-Assad, avec lequel les satrapes d’El Mouradia partagent ex aequo la palme de l’horreur.

Un scénario similaire pourrait, à Dieu ne plaise!, se reproduire en Algérie. Et cette perspective suscite des délires paranoïaques à bord du «Titanic El Mouradia», effaré à la pensée de voir rallumer le «Hirak» anti-régime.  

En rupture de ban avec son peuple, la dictature algérienne sait très bien que sa survie est en jeu. Et comme pour conjurer son sort, elle multiplie les manoeuvres dilatoires et les tentatives de diversion. Jusqu’où, alors?

Wait and see…