Audacieux tactiquement, le FC Barcelone a corrigé le Real Madrid (4-0) samedi sur la pelouse du Santiago Bernabéu, grâce à un immense Robert Lewandowski, auteur d’un doublé en deux minutes, qui a éclipsé les deux stars madrilènes Kylian Mbappé et Vinicius Junior.
Avec son armada de stars, son probable futur Ballon d’Or, et les immenses attentes autour de la première de Kylian Mbappé dans le Clasico, on aurait presque oublié que le Barça, aussi, comptait dans ses rangs un attaquant de classe mondiale.
A 36 ans, Robert Lewandowski a douché les supporters madrilènes avec un doublé clinique en l’espace de deux minutes en seconde période (54 et 56e), rappelant, à ceux qui en doutaient peut-être, qu’il restait l’un des meilleurs N.9 du monde.
Auteur de ses treizièmes et quatorzièmes buts en championnat, le Polonais a récompensé, avec son expérience et son sang froid, une prestation collective barcelonaise pleine d’audace, terminée en démonstration avec deux autres buts du prodige espagnol Lamine Yamal, son premier dans un Clasico (77e), et du Brésilien Raphinha (84e).
Ce Barça new-look (1er, 30 points) conforte sa place de leader du championnat espagnol avec six longueurs d’avance sur son grand rival, champion en titre. Pourtant les joueurs d’Hansi Flick ont longtemps joué avec le feu avec un positionnement très haut sur le terrain et une volonté de se projeter vite vers l’avant qui va à rebours de leur football de possession.
Pour son premier Clasico sous le maillot merengue, l’attaquant français Kylian Mbappé, auteur de deux buts refusés (30e, 66e) n’a pas réussi à en profiter et a finalement vécu une soirée cauchemardesque en étant systématiquement pris au piège du hors jeu par la défense barcelonaise, puis mis en échec par le gardien catalan Inaki Pena (61e, 65e).
Le Bernabéu plongé dans le silence
Avec son plan tactique ambitieux, le club catalan, a frôlé plusieurs fois la correction en première mi-temps, mais est rentré finalement logiquement au vestiaire à 0-0, grâce à une exceptionnelle gestion de la profondeur de la part de ses défenseurs, notamment le jeune Pau Cubarsi, impérial du haut de ses 17 ans.
Cette approche très risquée du nouvel entraîneur allemand Hansi Flick, s’est avérée payante, comme souvent depuis le début de saison, et extrêmement frustrante pour les Merengues.
Ayant identifié la faille potentielle de leurs adversaires, les hommes de Carlo Ancelotti ont quasi-systématiquement cherché à prendre à défaut les Catalans dans la profondeur, sans jamais y parvenir, avec douze hors-jeu sifflés et des parades décisives de l’inexpérimenté Inaki Pena.
C’est, assez ironiquement, qu’ils ont ont été eux-mêmes victimes de mauvais alignements de la part de Lucas Vazquez et du latéral Ferland Mendy, sur trois des quatre buts barcelonais.
Une véritable leçon pour le Roi d’Europe, dont la mythique enceinte a été plongée dans un profond silence par cette cuisante défaite, la première depuis 42 matchs en championnat.
AFP