Décryptage – Soutien américain renouvelé et sans équivoque au Plan marocain d’autonomie

«Les Etats-Unis continuent de considérer le Plan d’autonomie marocain du Maroc comme sérieux, crédible et réaliste», indique un communiqué du Département d’Etat, publié à l’issue de l’entretien que M. Bourita a eu, mardi 1er octobre à Washington, avec le Secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken.

 

 

En renouvelant leur soutien au Plan marocain d’autonomie, à la base du lancement, en 2007, du processus politique pour solder le conflit régional créé autour du Sahara marocain, les Etats-Unis balaient d’un revers de plume la thèse surréaliste, « impraticable » selon les termes de l’ONU et de son instance décisive qui l’a enterrée à tout jamais, mais à laquelle la partie adverse continue de se cramponner. Vainement.

En réaffirmant leur soutien au Plan marocain d’autonomie, les Etats-Unis démontrent, à qui veut encore bien voir, l’immuabilité et l’irréversibilité de leur position. Une position d’Etat qui ne se prête pas à lire sous le prisme partisan, comme Alger a tenté désespérément de le faire croire depuis l’investiture de l’administration Biden le 20 janvier 2021. Une position réfléchie et mûrie sur un conflit fabriqué de toutes pièces et entretenu depuis un demi-siècle par un régime militaire algérien belliqueux et hégémonique, en déphasage de surcroît avec les nouvelles réalités géopolitiques.

Autre point clé à retenir du communiqué du Département d’Etat américain, cet appel du pied, à qui veut encore bien écouter, pour s’inscrire, «sans plus tarder», dans le processus des tables rondes initié fin 2018 mais resté bloqué depuis mars 2019, au préjudice de cette issue politique réaliste, pragmatique et définitive appelée des voeux des Nations unies et du Conseil de sécurité pour tourner la page de ce différend hérité de la pourtant défunte guerre froide.

Alger, qui refuse de reprendre sa place autour des tables rondes en tant que partie prenante principale à ce différend, est concernée par cette piqûre de rappel. Le message de Washington ne prête à aucune équivoque : la posture contreproductive d’Alger, parrain officiel de l’entité séparatiste, est en train de mettre à rude épreuve la patience de la communauté internationale.

Une posture algérienne autiste, et surtout à rebours de la dynamique internationale croissante en faveur de la marocanité du Sahara, -109 pays appuient le Plan marocain d’autonomie, dont 19 pays européens et pas des moindres, le dernier en date étant le Royaume de Danemark; 29 pays ont ouvert des consulats généraux à Laâyoune et Dakhla, un 30ème en cours et bien d’autres s’y joindront.

Last but not least, le timing. La réaffirmation par Washington de son soutien au Plan marocain d’autonomie intervient alors que le Conseil de sécurité se prépare à adopter, fin octobre courant, une nouvelle résolution sur la question du Sahara marocain.

En réaffirmant leur soutien au Plan marocain d’autonomie, les Etats-Unis, porte-plume des résolutions du Conseil de sécurité, en annoncent déjà la couleur.