Dans un communiqué rendu public le 12 août courant, le Mouvement Sahraouis pour la Paix, né le 22 avril 2020 d’une scission du mouvement séparatiste «polisario», appelle depuis Madrid à «un débat sincère et responsable entre tous les courants politiques sahraouis, y compris le «polisario», les notables tribaux et représentants de la société civile sahraouie, afin de trouver une issue pacifique honorable à la tragédie que subissent les sahraouis depuis cinquante ans » et ce, « sur la base de la Feuille de route tracée lors de la Conférence de Dakar« , qu’il a coorganisée, fin octobre 2023, dans la capitale sénégalaise, avec le Centre africain d’intelligence stratégique pour la paix (CISPaix).
Dans ce communiqué, le MSP, constitué en grande partie d’anciens membres dirigeants du «polisario», à leur tête Hadj Ahmed Barikallah, se dit convaincu de la possibilité d’un accord avec le Royaume du Maroc. Il appelle «tous les sahraouis de Tindouf à ne pas perdre de temps dans les querelles intestines d’un polisario EN DECLIN et à se mobiliser dans le cadre du MSP pour préserver l’intérêt et les droits de notre peuple et ne pas rater une nouvelle opportunité de paix et de prospérité».
Le MSP, qui se positionne comme une alternative sérieuse et crédible à un «polisario» aux ordres de la junte algérienne, est favorable à un débat sur le Plan d’autonomie sous souveraineté marocaine. Abstraction faite des attributs de souveraineté (Défense, Intérieur, Affaires étrangères et Religion), qui ne sont nullement négociables, le MSP se dit prêt à négocier avec le Maroc d’autres aspects liés à « la manière d’organiser les institutions et les services pour les citoyens ».
Mouvement modéré, le MSP souligne que dans la mesure où le mouvement séparatiste du « polisario » – et l’Algérie avec lui – refuse toujours le processus des tables rondes prôné par les Nations unies pour trouver une solution politique à la question saharienne, il est important de proposer une autre voie que les gesticulations belliqueuses, infructueuses au demeurant, d’un « polisario » aux abois, tout comme d’ailleurs un régime algérien failli et finissant.