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Les dimanches d’Aziz Daouda. Sahara Marocain : L’Algérie toute honte bue

Par: Aziz DAOUDA

Depuis l’adoption de la résolution 2927 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, arithmétiquement, largement et logiquement favorable au Maroc, l’Algérie semble refuser d’admettre l’évidence. Malgré la clarté du texte et le large consensus international qu’il a suscité, Alger poursuit son agitation diplomatique et médiatique, multipliant les interprétations et les prises de positions contradictoires.

À sa tête, le ministre Ahmed Attaf envoyé au charbon. Il mène une offensive verbale où la désinformation rivalise avec l’entêtement. Chaque mot de la résolution est disséqué, tordu, réinterprété par les officines algériennes et leurs relais médiatiques. Ici, on n’a pas peur du ridicule. On y est plein pied. Certaines déclarations internationales sont même déformées pour leur donner une coloration et un sens conforme au narratif d’Alger. Staffan de Mistura, envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, ou encore Massad Boulos, n’ont pas échappé à ces manipulations discursives. Seule Aljazeera prend le relais de la distorsion et ne ménage pas ses mots. Ce n’est pas étonnant: Alger y est sanctifiée pour les raisons que l’on sait.

Cette stratégie, désormais habituelle, s’appuie sur l’infox et la désinformation, devenues des instruments privilégiés dans la diplomatie algérienne dès lors qu’il s’agit du dossier du Sahara. Pourtant, un fait demeure incontestable : le Maroc est bel et bien chez lui, dans son Sahara, et ne demande ni permission ni validation à quiconque pour y demeurer.

Cinquante ans après le déclenchement artificiel de ce différend, l’Algérie semble n’avoir tiré aucune leçon et encre moins de prise de conscience; malgré les milliards de dollars investis qui auraient pu profiter au peuple algérien ; malgré les défaites successives militaires et diplomatiques, l’obstination reste ici maître mot. Une morbidité chronique.

Depuis le cessez-le-feu de 1991, la dynamique politique et diplomatique s’est inversée de manière irréversible en faveur du Maroc. Le Royaume a réalisé une véritable Remontada comme se plait à le préciser Samir Bennis. L’effet de la propagande et du soutien aveugle du bloc de l’Est et de ses acolytes s’est essoufflé. Chacun est revenu à la raison, sauf quelques exceptions entretenues par des moyens d’un autre âge. La proposition marocaine d’autonomie, jugée sérieuse et crédible par la communauté internationale, est aujourd’hui l’unique base de solution reconnue par le Conseil de Sécurité.

Face à cela, Alger continue de s’appuyer sur un réseau d’alliés marginaux: l’Afrique du Sud, l’Iran, qui ont tour à tour exprimé leur désarroi face à la défaite d’Alger, et le Venezuela ; tous peinent à masquer leur isolement diplomatique. Ces soutiens s’élèvent contre une résolution qui place pourtant la solution politique proposée par le Maroc au centre du processus onusien. Mais rien n’y fait : les positions américaines, françaises, britanniques, et désormais chinoises et russes, ainsi que le soutien explicite ou implicite de plus de cent trente pays, confirment que le vent de l’histoire souffle définitivement du côté du Maroc.

Dans ce contexte, le Royaume affiche une posture de fermeté tranquille. Sa Majesté le Roi Mohammed VI, fidèle à sa politique de main tendue, a réaffirmé sa volonté d’un règlement « sans vainqueur ni vaincu ». Le ton calme de ses propos confirme à la fois sa bonne volonté, mais avertit aussi que la patience du Maroc a des limites. Le message est clair : le temps des concessions unilatérales est révolu: Il n’y a pas d’alternative au plan d’autodétermination mis sur la table.

Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a résumé cette position avec un sourire significatif sur la chaîne 2M : « La question est close ». Ce sourire sympathique, plus qu’un geste, traduit la confiance d’un pays sûr de ses droits, appuyé par la légitimité historique, juridique, politique et désormais onusienne.

Qui peut en dire plus ?

La décision du souverain marocain de décréter le 31 octobre, date du vote de la résolution 2927, comme nouvelle fête nationale n’est pas anodine. Elle marque un tournant symbolique : celui de la consolidation définitive du Sahara dans le giron national et de la reconnaissance internationale de cette réalité. Le message du Royaume est sans équivoque : le Maroc a trop attendu, trop concilié, pour continuer à subir le blocage stérile entretenu par son voisin belliqueux de l’Est. Désormais, l’heure est à l’accélération du développement, à la modernisation et à la valorisation socio-économique du Sud, devenu un moteur de croissance nationale et régionale. C’est ainsi qu’il faut interpréter cette déclaration : Il y a un avant et un après 31 octobre 2025.

Une évolution de paradigme chez les voisins nous ferait à tous gagner plus de deux points de croissance annuellement, avec ce que cela implique pour les peuples de la région. Alger refuse pourtant, alors même que le pays est à la dérive et que sa population manque de l’essentiel pour vivre décemment. Mais les militaires d’Alger, derrière leurs galons de pacotille, n’en ont que faire. Droits dans leurs bottines, ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez… Sans doute n’ont-ils pas compris ce qu’ont subi la Syrie, la Libye et l’Irak, ni les cas similaires en Amérique latine. L’obstination dans la bêtise et le déni de la réalité ne peuvent être que contreproductifs. L’histoire le démontre amplement. Il faut cependant savoir lire cette histoire et en tirer les leçons.

L’Algérie, hélas pour son peuple, persiste dans une stratégie du refus, oubliant que le monde a changé et que les équilibres diplomatiques se sont déplacés. Elle pense encre pouvoir gagner du temps et parier sur une nouvelle présidence américaine dans trois ans. Trois ans, c’est long pour le président Trump…

Tandis que le Maroc avance, bâtit et investit dans ses provinces du Sud, soutenu par le bon sens de ceux qui savent faire des affaires au profit de leurs peuples, Alger reste prisonnière d’un passé révolu et d’un narratif idéologique épuisé. Le Royaume chérifien, lui, regarde vers l’avenir, serein dans sa légitimité, solide dans son unité nationale, confiant dans son droit, et désormais porté par la reconnaissance internationale d’une vérité désormais indiscutable : le Sahara est marocain, et le restera.

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