Nous le savons, une partie du pays reste dans l’état de confinement qu’elle connaît depuis un moment ; et quant à la seconde partie, une dynamique de déconfinement y est amorcée. Selon les explications officielles, les régions et localités les moins touchées, catégorisées en Zone 1, verront les premières un retour progressif à la vie normale.
Pour la zone 2, où malgré quelques très légers ajustements, les mesures exceptionnelles seront toujours de rigueur ; dont le fameux laisser-passer entre autres choses. Un plan qualifié de prudent; au moment où le doute flotte toujours sur l’évolution pandémique future… Justement parlons-en de cette évolution…
Nous avons passé l’équinoxe de printemps le 20 mars dernier en jour 1 de confinement, et nous les zonards numéro 2 y serons toujours le solstice d’été dans une dizaine de jours qui annonce le début de la saison estivale.
Il est une chose que l’on n’entend presque pas dans les médias marocains, c’est celle de la saisonnalité de ce virus, dont la majorité des scientifiques occidentaux s’accordent à dire qu’il refera surface durant la saison froide.
Au regard de notre plan de déconfinement prudent, reconduit partiellement jusqu’au 10 juillet, n’allons-nous pas déconfiner entièrement lorsque le virus commencera à reprendre de la vigueur ? L’exemple du Brésil est en cela révélateur, où la pandémie est en pleine expansion puisque le pays se trouve dans l’hémisphère sud où c’est la saison froide…
Au moment où une prospectiviste constructive sera peut-être salutaire pour nos lendemains que l’on aimerait heureux, y a-t-il des scientifiques dans la place ? J’ai cette nette impression que l’on se concentre sur le confinement/déconfinement, sans penser sérieusement à l’après qui, je le rappelle, débutera à peine deux mois après le fameux 10 juillet.
Le sujet du retour dudit Covid préoccupe pas mal de spécialistes au-delà de nos frontières, sans déclencher les passions chez nous ; puisque le sujet du moment est celui de la réouverture des lieux publics, du redémarrage économique, de la reprise; etc.
Mais posons-nous la question un moment, celle de notre prochaine gestion sanitaire si cette potentielle prochaine vague virale que d’aucuns prévoient avec la saison froide vient à se déchaîner encore une fois sur cette partie du globe où nous sommes ?
Quand bien même le fatalisme ferait partie de notre ADN, si d’ici là il n’y a pas de traitement faisant unanimité ni de vaccin homologué, qu’allons-nous faire ? Allons-nous repasser le prochain équinoxe de printemps à regarder par nos fenêtres ?