« Même ceux qui, comme moi, avaient 2/20 en mathématiques peuvent devenir ministres ». Quelle « fierté » un ministre en exercice, titulaire du portefeuille de la Justice de surcroît, peut-il tirer de cette « confidence » qu’il a d’ailleurs dévoilée récemment en public ?
A-t-il mesuré les conséquences de cette « révélation » lâchée en pleine période d’examens et risquerait d’en rajouter au stress et à l’angoisse de notre jeunesse ? Dans la bouche d’un ministre, cet « aveu » peut être perçu comme une « prime » à l’échec, à l’incompétence et à l’immérité.
Encore une fois, M. Abdellatif Ouahbi a manqué une réelle occasion de se taire.
Mais M. Ouahbi est-il le seul à s’autoriser une telle sortie de piste ?
Il suffit de jeter un regard sur l’hémicycle pour se rendre compte que tout un pan de la culture politique s’est effondré. Dramatiquement. La propulsion de gens dépourvus de sens politique et de culture générale participe de ce processus inquiétant de nivellement par le bas. Il n’y a plus d’espace pour l’échange d’idées et le débat d’arguments. Et pour s’en apercevoir, il n’est qu’à jeter un regard sur ces interminables joutes inter-partisanes souvent creuses et à mille lieues des véritables préoccupations citoyennes.
A ce rythme-là, nous avons bien des raisons de s’inquiéter pour les prochaines élections. Faute d’un véritable sursaut des consciences, le taux d’abstention risquerait d’être « historique ».