« Percée historique », « triomphe diplomatique »… Les mots ne sont pas assez forts pour décrire l’initiative prise par les représentants des Emirats arabes unis, de l’Arabie saoudite et du Qatar à l’ONU, de prendre la pause, aujourd’hui à New York, avec le président du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie, Ferhat Mehenni, à l’issue d’une séance de hearing consacrée au projet de proclamation de la naissance de l’Etat kabyle prévue ce 20 avril 2024 à 18h57 devant le siège de l’organisation des Nations unies.
La rencontre officielle des représentants des trois puissants pays du Golfe avec le président du gouvernement Provisoire Kabyle (GPK) est un événement sans précédent et son timing est tout sauf le fruit du hasard, d’autant plus que cette rencontre a eu lieu à seulement trois jours de la Proclamation de l’Etat kabyle devant l’Organisation intergouvernementale (ONU).
Maintenant, la question est de savoir comment va réagir Alger. Va-t-elle s’incliner devant la tempête annoncée ou s’aventurer à prendre la très coûteuse décision de rompre avec les trois poids lourds du Conseil de coopération du Golfe (CCG), de la même façon qu’elle l’a fait avec le Maroc le 24 août 2021 ?
Une chose reste sûre : Alger qui se cramponne à sa position de soutien au faux « peuple sahraoui » (20.000 habitants, l’équivalent d’un quartier casablancais) ne peut renier ce droit au vrai peuple kabyle (12.000 personnes).
Mal est pris celui qui croit prendre.