« Nous avons été surpris d’entendre le président Tebboune évoquer un accord trilatéral pour créer une entité maghrébine entre l’Algérie, la Libye et la Tunisie », a rétorqué une source au sein du Conseil présidentiel libyen, interrogée par le journal « Observatory LY » (Observateur libyen). « La Présidence libyenne se tient à la même distance de tous les pays du Maghreb et soutient leur unité et leur souveraineté ainsi que le règlement des différends par un dialogue constructif et rejette tout différend susceptible d’affecter négativement la région en général et la Libye en particulier », a précisé la présidence libyenne, démentant ainsi catégoriquement tout accord avec la partie algérienne pour créer une entité maghrébine sans le Maroc.
عاجل > مصدر بالمجلس الرئاسي لـ #المرصد : تفاجئنا بحديث الرئيس تبون للإعلام عن اتفاق معه ومع #تونس لتشكيل كيان مغاربي بين الدول الثلاثة.
المصدر : دعوة الاجتماع الثلاثي كانت من طرف #الجزائر وتطرقت للتعاون الامني والاقتصادي بين الدول الثلاثة لاسيما الحدود المشتركة وتبادل وجهات… pic.twitter.com/MSB8Og1W1a
— صحيفة المرصد الليبية (@ObservatoryLY) April 5, 2024
« Le chef du Conseil présidentiel libyen Mohammed Al-Manfi a rencontré le ministre désigné des Affaires étrangères à Tripoli il y a deux jours et a discuté avec lui de l’activation de l’Union du Maghreb arabe en tant qu’entité unique pour ses cinq pays, selon la déclaration fondatrice de l’UMA en 1989 à Marrakech », a clarifié le Conseil présidentiel libyen, en rappelant avoir publié un communiqué de presse officiel à ce sujet.
Il en ressort que les propos débités par le président algérien dans une interview télévisée le samedi 30 mars 2024 n’engage que lui et peut-être, accessoirement, le raïs Kaïs Saïed qui, quelle forfaiture !, a vassalisé la Tunisie à son voisin de l’ouest.
Ce cinglant désaveu libyen vient enfoncer davantage le président algérien, aujourd’hui plus que jamais isolé sur la scène régionale et internationale. Après l’humiliation du rejet de la candidature algérienne aux BRICS le 24 août 2023, au profit de l’Egypte, les EAU, l’Ethiopie et l’Iran qui ont été admis au sein de ce bloc économique regroupant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du sud; l’enterrement, le 25 janvier 2024, de l’accord d’Alger signé avec les groupes indépendantistes du nord du mali ; la convocation le 3 avril 2024 de l’ambassadeur algérien à Niamey (Niger) pour protester contre les refoulements violents de migrants ouest-africains, etc… Après avoir échoué à faire chanter l’Espagne sur la question du Sahara marocain, la France de Macron qui se dit désormais prête à investir au Sahara marocain… Après s’être mise à dos tout le monde arabe et islamique ou presque, dont les monarchies du Golfe, notamment les Emirats arabes unis, en raison de cette hostilité résolue et néanmoins vaine à l’intégrité territoriale du Maroc… Après tout cela, l’Algérie essuie un nouveau cinglant revers de la part de nos frères libyens qui ont été on ne peut plus fermes et clairs pour dénoncer ce projet sournois, de surcroît malveillant, de créer une nouvelle entité maghrébine sans le Maroc.
Que reste-t-il au raïs Tebboune, après avoir brûlé tous ses vaisseaux ou presque ?
Une chose reste sûre: jamais le « Titanic Algérie » n’aurait été si proche du naufrage.