Cette annonce est un peu tombée comme un cheveu sur la soupe. Alors que Vladimir Poutine se préparait à battre campagne dès ce samedi 17 février pour un troisième mandat d’affilée, les agences de presse du pays ont annoncé, ce vendredi, la mort de son opposant historique, Alexeï Navalny.
L’information, qui a fait le tour du monde, souligne que Navalny, ennemi numéro 1 de Poutine, 24 ans au pouvoir, est décédé en prison, en Arctique, où il purgeait une peine de 19 ans pour « extrémisme ».
Un « séisme » politique pour le pourtant imperturbable Poutine, qui essuie des tirs croisés des Etats-Unis et de l’Union européenne. « La mort d’Alexeï Navalny dans une prison russe et la fixation et la peur d’un seul homme ne font que souligner la faiblesse et la corruption au coeur du système que Poutine a construit. La Russie est responsable de cette situation », a déclaré, vendredi 16 février, Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine, en marge de la Conférence de Munich sur la sécurité, en Allemagne. L’Union européenne tient « le régime russe » pour « seul responsable » de la mort de l’opposant russe, dans une prison de l’Arctique, a également réagi Charles Michel, le président du Conseil européen.
Dans la foulée de cette annonce, le rouble a plongé vers 93 contre le dollar, avant de reprendre quelque peu à 92,71.
« Putin » !