Rafah, cible d’intenses frappes aériennes israéliennes, « un casus belli », avertit l’Egypte

Rafah, ville à la frontière avec l’Égypte, est la cible de frappes aériennes israéliennes depuis dimanche 11 février, faisant au moins 100 morts palestiniens, selon le Hamas palestinien.

 

 

Ces frappes ont touché 14 maisons et trois mosquées dans différents secteurs de Rafah, selon le gouvernement du Hamas. L’armée israélienne a affirmé dans un communiqué avoir « mené une série de raids contre des cibles terroristes dans le sud de la bande de Gaza », ajoutant que ceux-ci étaient terminés.

Ces frappes, d’une intensité supérieure à celle des derniers jours, ont provoqué des nuages de fumée, ont constaté des journalistes de l’AFP et des témoins.

Quant à l’armée israélienne, elle a annoncé avoir libéré deux otages lors d’une opération dans cette ville frontalière avec l’Egypte. « Fernando Simon Marman, 60 ans, et Louis Har, 70 ans, ont été récupérés lors d’une opération nocturne à Rafah menée conjointement par l’armée, le Shin Beth (Sécurité intérieure) et la police israélienne », a-t-elle affirmé dans un communiqué.

Le président américain Joe Biden a exhorté le Premier ministre israélien, lors d’un entretien téléphonique dimanche, à « garantir la sécurité » de la population palestinienne tandis que plusieurs États ont mis en garde contre une « catastrophe humanitaire » en cas d’assaut sur la ville surpeuplée.

Les autorités égyptiennes ont vivement réagi à l’annonce d’une opération militaire imminente au sol à Rafah, estimant qu’Israël cherche à pousser les Gazaouis à fuir vers le Sinaï, et certains avertissent qu’il s’agirait d’un casus belli.