Entre Paris et Moscou, Abdelmajid Tebboune a finalement choisi cette dernière. Autant dire une claque au président français Emmanuel Macron qui, en mettant tous ses « oeufs » dans le panier algérien troué, s’est surtout aliéné un partenaire historique, crédible et fiable, le Maroc.
Ironie de la géographie, Moscou semble aujourd’hui plus proche d’Alger que de Paris, malgré les 3.337,84 km qui séparent la Russie et l’Algérie. Et le comble de l’ironie, serait que Paris passe dorénavant par Moscou pour faire des affaires avec Alger!
Poutine ne s’est d’ailleurs pas privé de narguer Macron devant Tebboune, quand, à la faveur d’une conférence jeudi 15 juin au palais du Kremlin, il a renvoyée la France à son passé colonial en Algérie. Le « Tsar » a balayé en une fraction de seconde ce que Macron a tenté de construire durant six longues années de pouvoir!
Ce dernier peut maintenant goûter tranquillement à l’échec de sa politique envers l’Algérie, mais aussi (et surtout) envers le Maroc, qui s’est tourné résolument vers un monde anglo-saxon plus pragmatique et plus regardant sur les intérêts de ses alliés.
Entre des intérêts solides avec le Maroc et des intérêts sordides avec l’Algérie, Macron ne devait pas avoir l’embarras du choix. Après la volteface algérienne, un travail d’autocritique s’avère nécessaire, pour lui et pour la France. Il sait pertinemment ce qu’il doit faire pour le rétablissement de l’axe Paris-Rabat: reconnaître la marocanité du Sahara.
Vivement alors!