Le Directeur central de la Police judiciaire, Mohamed Dkhissi s’est félicité, mercredi à Fès, de la coopération étroite qui existe entre la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN), le Ministère public et le pouvoir judiciaire.
Dans son allocution prononcée à l’ouverture des sessions de formation au profit des responsables judiciaires et ceux de la police judiciaire sur le thème « La justice pénale et ses mécanismes d’amélioration entre les exigences d’efficacité et le renforcement des valeurs et éthique professionnelles », M. Dkhissi a souligné que le niveau de coordination et de coopération des activités de la police judiciaire et des procédures d’enquête pénale, menées par les services et les unités de la Sûreté nationale opérant sur différents niveaux organisationnels et domaines d’intervention, montre que les initiatives et les échanges entre les autorités du parquet et les services de la Sûreté nationale, chargés de la police judiciaire, ne se limitent plus à l’organisation de rencontres occasionnelles, que ce soit au niveau national, régional ou sectoriel, mais vont au-delà pour englober le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre de cette coopération et des objectifs fixés par les deux parties.
Il a, à cet égard, mentionné que la DGSN a donné ses instructions pour la mise en œuvre des recommandations de la réunion de coordination de haut niveau qui s’était tenue à l’Institut Supérieur de la Magistrature le 11 juin 2021 entre les responsables judiciaires et leurs homologues de la DGSN, visant à lancer une dynamique de coopération institutionnelle afin d’améliorer les performances des services de sécurité chargés des missions de la police judiciaire.
De même, la DGSN a chargé les administrations centrales concernées par la Police judiciaire et la sécurité publique de mettre en place un plan d’action pour le suivi de la mise en œuvre de ces recommandations et d’élaborer des rapports périodiques dans le cadre du plan d’action de la DGSN de lutte contre la criminalité pour la période 2022-2026, a rappelé le responsable sécuritaire, ajoutant que les orientations générales à cet effet ont porté sur la prise de mesures organisationnelles et d’encadrement visant à améliorer les performances des services de la Sûreté nationale chargés des missions de la Police judiciaire, y compris les districts de sûreté et les services des accidents de la circulation, en améliorant les procédures écrites et en menant des enquêtes de manière professionnelle et conformément à la loi.
Aussi et dans le cadre de la consécration de la coopération entre la Présidence du Ministère public et l’ensemble des autorités judiciaires, la Direction Générale de la Sûreté Nationale s’est engagée dans un plan de travail visant à organiser des sessions de formation conjointes au profit des magistrats du parquet et des agents de la Police judiciaire afin d’améliorer la qualité des enquêtes pénales, ainsi que le niveau de performance des cadres chargés de les mener et de les superviser, en mettant l’accent sur les aspects professionnels, techniques, procéduraux et l’exécution des différentes mesures requises, tout en respectant scrupuleusement les droits et les libertés fondamentales garantis par la loi, a enchaîné M. Dkhissi.
Une attention est également accordée à l’éthique de la justice pénale et à la lutte contre la corruption sous toutes ses formes, dans le but de fournir les conditions objectives nécessaires à la réalisation d’une justice pénale efficace et intègre, qui constitue la base de l’efficacité judiciaire et une source de sécurité, de justice et de confiance pour les citoyens, a-t-il souligné.
Concernant cette rencontre, M. Dkhissi a formé le vœu que ce genre de réunions puissent constituer une occasion propice pour aborder les problématiques et débattre des contraintes rencontrées lors de l’exercice des fonctions de la Police judiciaire, se disant convaincu de l’importance de valoriser et de consolider les bonnes pratiques et de surmonter les difficultés et les obstacles dans un esprit de dialogue responsable et serein.
Il a aussi exprimé l’engagement de la DGSN à travailler ensemble afin d’intensifier et de diversifier les formes de coopération et de coordination visant à améliorer les performances de la Police judiciaire dans l’exercice de leurs missions d’enquête, d’investigation et d’exécution des mandats judiciaires. Cela comprend, a-t-il détaillé, la coordination et la mise en œuvre de programmes de prévention de la criminalité, la lutte contre les menaces criminelles ainsi que la contribution à la formation et à l’encadrement professionnel des agents de la Police judiciaire et de leurs responsables administratifs, en particulier dans les domaines de la recherche et des procédures visant à lutter contre les nouvelles formes de criminalité, à utiliser les technologies modernes et à bénéficier des avancées scientifiques au profit de la justice pénale.
Cette session de formation, organisée du 24 au 26 mai courant par la Présidence du Ministère public en partenariat avec la DGSN et le Commandement de la Gendarmerie Royale, est la première d’une série de sessions qui seront organisées à travers plusieurs régions du Royaume au profit de plus de 1.000 participants dont des juges d’instruction et des officiers de la Police judiciaire.