« Les missiles achetés par le Maroc pour ses systèmes HIMARS ciblent Séville, Cadix ou Cordoue » (La Razón). «Les États-Unis dotent le Maroc de missiles plus puissants que l’Ukraine » (El Mundo). « Aznar: l’accord militaire entre les États-Unis et le Maroc confirme que l’Espagne « a moins d’influence » et perd des possibilités » (20 Minutos)… Décidément, les nouvelles transactions militaires entre le Maroc et les Etats-Unis, -prochaine livraison de 18 lanceurs de roquettes et de missiles à haute mobilité « Himars », c’est du « pain béni » pour une droite espagnole qui, à défaut d’idées en cette période de campagne électorale (municipales du 28 mai 2023 et élections générales en décembre 2023), veut surfer à nouveau sur la psychose du « MOROS » pour tenter de remonter dans la courbe de popularité.
Il n’est donc pas étonnant que ce soit l’ancien président du gouvernement (du 5 mai 1996 au 17 avril 2004), le très populiste José Maria Aznar, ou encore le nouvel « amiral » de ce parti conservateur connu pour son tropisme algérien, le galicien Alberto Núñez Feijóo, qui annonce la couleur de ce qui s’apparente ç un nouvel « hallali » anti-marocain.
La chanson, on la connaît que trop: cultiver à fond la psychose à l’endroit du Maroc pour tenter de se remettre en selle! A défaut de sens de l’Etat et de compréhension des nouvelles réalités géopolitiques, les revoilà donc renouer avec les vieux démons franquistes en nourrissant à nouveau le ressentiment envers le Maroc, qui est pourtant le partenaire le plus crédible et le plus fiable de l’Espagne et de l’Europe, dans le sud de la Méditerranée occidentale.
Il n’est donc pas étonnant non plus que cette droite espagnole s’appuie sur les « faucons » de l’ancien establishment militaire, d’ex-généraux nostalgiques de la tristement célèbre époque franquiste, pour tenter de monter la sauce autour du partenariat militaire maroco-américain, considéré à tort comme une nouvelle menace contre le voisin du Nord. Il n’est pas anodin que ces tirs médiatiques groupés contre le Maroc interviennent à la veille de la visite du président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, le 12 mai prochain, aux Etats-Unis.