Le lièvre a été levé dernièrement par l’agence iranienne semi-officielle « Tasnim » mais l’information est passé sous le nez de l’Occident, notamment l’Europe qui doit s’inquiéter sérieusement tellement ses intérêts dans la région sont menacés. Tenez, « l’Algérie a l’intention d’établir un centre de recherche et de développement de drones dans la ville de Sidi Abdellah », située dans la banlieue sud-ouest d’Alger, a dévoilé le média iranien réputé être proche du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI).
Dans un article paru dans le magazine Fathom Journal, édité par le « Britain Israel Communications and Research Center « , – une organisation basée au Royaume-Uni qui agit pour promouvoir la sensibilisation à Israël et au Moyen-Orient au Royaume-Uni-, Alex Grinberg, un expert de l’Iran basé à l’Institut de sécurité et de stratégie de Jérusalem, revient avec plus amples détails sur ce projet de joint-ventre irano-algérien destiné à créer, dans la ville algérienne de Sidi Abdellah, un embryon d’industrie de drones, avec le soutien de Téhéran.
Sous ce titre « la diplomatie iranienne des drones est un danger pour l’Occident », l’expert israélien déplore le silence de l’Europe sur ce projet irano-algérien, malgré la menace qu’il fait peser sur la stabilité de toute la région. « Cela peut menacer la stabilité et la sécurité en Afrique du Nord, posant potentiellement une menace aiguë pour les intérêts occidentaux dans la région: une escalade potentielle du conflit du Sahara occidental; saper la sécurité énergétique pour laquelle les pays occidentaux comme l’Allemagne se tournent vers l’Algérie ; et peut-être même des répercussions humanitaires, y compris des vagues d’immigration résultant d’instabilités régionales », a-t-il averti.
« Après la Russie, l’Algérie arrive en tête de liste des clients. Le régime algérien est connu pour ses violations des droits de l’homme, y compris les restrictions à la liberté d’expression et de religion des chrétiens et d’autres minorités, et sa population souffre de difficultés socio-économiques abyssales », explique l’expert israélien.
Le média iranien « Tasnim » avait explicitement évoqué « les inquiétudes du Maroc et d’Israël sur la coopération entre l’Iran et l’Algérie dans le domaine des drones ». Alex Grinberg évoque à ce sujet « l’envoi d’instructeurs arabophones du Hezbollah sur place » pour former les algériens (et son proxit séparatiste) à l’utilisation des drones d’attaque.
« Les États-Unis devraient exercer des pressions pour empêcher cet axe impie de régimes autoritaires d’acquérir des capacités destructrices de pointe « fabriquées en Iran ». Et pas seulement en raison de la dimension morale de la géopolitique », estime l’expert israélien, ajoutant qu’aucun pays ayant un intérêt pour la paix et la stabilité régionales ne devrait acheter des drones au régime iranien.
Mi-cotobre 2022, Un haut général militaire iranien a déclaré que 22 pays envisageaient d’acheter les drones du pays, dans un discours vantant les progrès du pays dans la production d’avions militaires sans pilote.
S’exprimant à l’Université militaire Imam Hussein de Téhéran, le général de division Yahya Rahim Safavi a déclaré que l’Iran avait développé des drones « efficaces et dissuasifs », avait rapporté l’agence Tasnim.
« Aujourd’hui, nous avons atteint un point où 22 pays du monde exigent d’acheter des avions sans pilote à l’Iran », avait déclaré Safavi, qui est également conseiller du guide suprême Aytaollah Ali Khamenei.