« Des drones iraniens sont déployés en Afrique du Nord, menaçant directement le Maroc », alerte le chroniqueur américain Llewellyn King, dans un article paru le 25 février 2023 dans le Boston Herald, sous ce titre: « l’Iran mène la course aux armements de drones au Moyen-Orient ».
« Le Maroc a raison de s’inquiéter de sa nouvelle vulnérabilité. Les drones, même s’ils ne gagnent peut-être pas une guerre, peuvent infliger de graves dommages à diverses cibles, des centres touristiques aux installations militaires en passant par les réseaux électriques vitaux et les centrales électriques », avertit Llewellyn King, relevant que cette nouvelle donne obligerait les Etats menacés à repenser leurs tactiques militaires et la structures de leurs forces.
Selon des rapports occidentaux, l’Iran, en collusion avec l’Algérie, a bel et bien approvisionné la milice séparatiste du « polisario » en drones d’attaque, dans sa « guerre » asymétrique et par procuration contre le Maroc.
« L’Iran est arrivé à la conclusion que sa force n’est pas dans la concurrence force contre force, mais dans l’aide aux conflits asymétriques », explique Ilan Berman, vice-président senior de l’American Foreign Policy Council, cité dans « The New England Diary. « C’est pourquoi les Iraniens ont dépensé tant d’argent et temps sur le terrorisme, et tant d’argent et de temps sur les missiles balistiques. Ensuite, ils ont trouvé les drones comme l’évolution de cette stratégie précisément », ajoute Ilan Berman, également avocat.
Le « Dôme de fer » israélien, seul système de défense adéquat contre les drones iraniens
L’approvisionnement de la milice séparatiste du « polisario » en drones iraniens nécessite l’acquisition d’un système de défense adéquat. Or, le seul système défensif efficace contre les drones, qu’il s’agisse d’assauts simples ou d’essaims conçus pour causer des dégâts importants, est le « Iron Dome » israélien, construit avec la technologie israélienne et assisté et financé par les États-Unis, relève le vice-président de l’American Foreign Policy Council, groupe de réflexion américain sur la politique étrangère à Washington, DC.
« Jusqu’à présent, Israël a hésité à vendre Iron Dome, qui attrape des projectiles volant à basse altitude tirés à une distance aussi proche que 2,5 milles du lieu d’interception. Il s’agit d’un dispositif de défense portable complexe, basé sur un radar, conçu pour détruire les roquettes et les drones en provenance de Gaza et de ses voisins, la Syrie et le Liban, qui hébergent tous deux des mandataires iraniens non étatiques », indique l’expert américain.
Ilan Berman n’écarte toutefois pas la possibilité de vente de l’Iron Dome israélien au Maroc, pays signataire des Accords d’Abraham « mais cela prendrait des années de négociation et les ventes sont soumises à un veto américain ».