Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) a adopté la «Déclaration de Tanger» sur la promotion du lien entre la paix, la sécurité et le développement en Afrique et a décidé de la soumettre pour examen et adoption par le 36eme Sommet de l’organisation panafricaine prévu la mi-février.
Le CPS de l’UA « adopte la Déclaration de la Conférence de l’UA sur la promotion du lien entre la paix, la sécurité et le développement en Afrique, intitulée ‘ »Déclaration de Tanger » » et décide de la soumettre « pour examen et adoption par la Conférence de l’Union lors de la 36e session ordinaire des chefs d’État et de gouvernement qui se tiendra en février 2023 », affirme le Conseil dans un communiqué ayant sanctionné sa 1134e réunion tenue le 27 janvier dernier sur l’examen de la Déclaration de Tanger, et publié jeudi.
Le CPS « se félicite de la tenue de la Conférence politique de l’UA sur la promotion du lien entre la paix, la sécurité et le développement en Afrique, qui s’est tenue du 25 au 27 octobre 2022 à Tanger (Royaume du Maroc), et qui a réuni de multiples parties prenantes, notamment les États membres de l’UA, les organes et institutions de l’UA, les communautés économiques régionales, les représentants de l’Organisation des Nations Unies et de ses agences, les institutions africaines de développement, les organisations de la société civile, le monde universitaire, les professionnels, les groupes de jeunes et de femmes, et les partenaires au développement », lit-on dans le communiqué.
Le CPS, ajoute le communiqué, rend hommage au Gouvernement du Royaume du Maroc pour les efforts qu’il a déployés pour abriter la Conférence politique de l’UA sur la promotion du lien entre la paix, la sécurité et le développement en Afrique » et « félicite la Commission de l’UA, en collaboration avec le Royaume du Maroc et tous les partenaires concernés, pour avoir organisé avec succès la Conférence politique de l’UA ».
Le CPS exprime également « sa profonde gratitude à tous les partenaires et parties prenantes pour le soutien apporté afin d’assurer la réussite de la Conférence politique et leur participation, et demande aux États membres de l’UA, à la Commission de l’UA, aux Communautés économiques régionales et aux partenaires d’œuvrer à la mise en œuvre de la Déclaration de Tanger et ce, de manière bien coordonnée, et à la Commission de l’UA de diriger ces initiatives afin d’assurer une synergie et une large participation de toutes les parties prenantes travaillant sur le lien entre la paix, la sécurité et le développement ».
La promotion du lien entre la paix, la sécurité et le développement en Afrique, rappelle-t-on, avait été au centre de la réunion du CPS de l’UA au cours de sa 883ème réunion tenue, au niveau ministériel lors de la présidence marocaine du Conseil pour le mois de septembre 2019, en marge de la 74e Session de l’Assemblée générale des Nations unies.
Présidée par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, cette réunion du CPS, avait examiné la thématique «l’interdépendance entre la paix, la sécurité et le développement : vers un engagement collectif pour l’action».
A l’issue de cette réunion ministérielle, le CPS avait « reconnu l’importance que revêt une considération appropriée de l’interdépendance entre la paix, la sécurité et le développement, en vue d’assurer l’efficacité des efforts de prévention de conflits, de maintien et de consolidation de la paix en Afrique » tout en soulignant « le rôle crucial d’une pleine opérationnalisation de tous les instruments disponibles dans le cadre de l’Architecture africaine de paix et de sécurité (APSA) et de l’Architecture africaine de gouvernance (AGA) dans la réalisation de la paix, de la sécurité et du développement en Afrique et la réduction du nombre de conflits sur le continent ».
Le CPS avait notamment « demandé instamment le renforcement urgent des actions de l’UA pour la prévention des conflits, dans le but de préserver la paix et la stabilité, d’épargner des vies humaines et d’éviter la destruction d’infrastructures et de biens vitaux, qui auront un impact négatif sur les moyens d’existence des populations concernées ».