M. Bourita et son homologue togolais, M. Robert Dussey, coprésident l’ouverture du Forum de Rabat sur la Réduction des coûts de transferts de fonds de la Diaspora africaine

M. Nasser Bourita et le Ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration Régionale et des Togolais de l’Extérieur, M. Robert Dussey, ont co-présidé, ce matin, la cérémonie d’ouverture du Forum de Rabat sur la Réduction des coûts de transferts de fonds de la Diaspora africaine.

« La tenue de cette rencontre, qui survient dans une conjoncture marquée par de multiples incertitudes et de défis, constitue une occasion privilégiée pour renforcer les cadres de dialogue existants au niveau continental en ce qui concerne les actions à mener en vue de la réduction des couts des transferts de fonds de la diaspora africaine, l’objectif étant d’optimiser l contribution de cette dernière au développement de l’Afrique« , a souligné le chef de la diplomatie togolaise.

 

 

 

 

« L’importance des envois de fonds de la diaspora dans l’économie de nos pays et dans le quotidien des ménages n’est plus à démontrer », a fait valoir M. Robert Dussey. « Ces transferts monétaires vers le continent se sont élevés à 85,9 milliards de dollars en 2019 et 78,9 milliards de dollars en 2020 et représentent une contribution moyenne comprise entre 7 et 10% du PIB de nos différents pays », a-t-il fait constater.

 

 

L’Afrique victime de coûts de transferts très élevés par rapport à la moyenne 

« En dépit des différentes actions menées et des mesures prises par la communauté internationale sur la question à l’instar du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières qui réaffirme, entre autres, l’importance des transferts de fonds des migrants et recommande de ce fait aux États, à travers son objectif 20, de rendre les envois de fonds plus rapides, plus sûrs et moins coûteux de manière à favoriser l’inclusion financière des migrants, certaines régions du monde notamment el continent africain demeurent toujours victimes de coûts de transferts très élevés par rapport à la moyenne. Ces transferts sont astreints à des coûts exorbitants et les retenues pratiquées par les organismes de transfert peuvent, selon certaines études, atteindre 15%, représentant ainsi quelque 1,6 milliard de dollars d’euros de manque à gagner pour le continent africain », a déploré M. Robert Dussey. 

« Cette situation est déplorable et va à l’encontre des objectifs de développement durable et de l’agenda 2063 de l’Union africaine », a relevé le chef de la diplomatie togolaise.