Confrontés à plusieurs difficultés en raison de la conjoncture qui prévaut dans le commerce international, les exportateurs marocains veulent diminuer l’impact de la crise du Covid-19 sur leurs trésoreries à travers certaines mesures qui pourraient limiter les dégâts qui se font ressentir de plus en plus dans le secteur.
«Il est important de commencer à préparer l’après-Covid qui sera complètement différent de l’avant-Covid et particulièrement difficile. Les prévisions actuelles ne permettent pas encore d’anticiper les taux de croissance de l’économie mondiale. Les hypothèses changent toutes les 24 heures, la crise économique n’est pas encore déclenchée et la crise financière serait plus grave», a alerté M. Ahmed Hajoub, Président Directeur Général de la Société Marocaine d’Assurance à l’Exportation, la SMAEX.
Lors d’une visioconférence entre l’ASMEX et la SMAEX, plusieurs mesures ont été annoncées pour alléger les difficultés du secteur. Durant cette réunion, le PDG de la SMAEX a répondu aux questions des exportateurs et a annoncé que dans le contexte actuel il a été décidé de baisser le délai de remboursement des entreprises exportatrices ayant subi des pertes durant les dernières semaines.
Ainsi, le délai passe de 6 à 3 mois maximum dans l’objectif d’alléger l’impact de la situation actuelle sur la trésorerie des entreprises les plus fragilisées. D’autres mesures spécifiques ont été également été décidées dans le cadre de l’allègement des restrictions:
– révisions à la baisse des délais de remboursement ;
– prorogation du délai de déclaration du chiffre d’affaires de 15 à 30 jours,
– prorogation des échéances à 2 mois au lieu de 1 mois ;
– augmentation du délai de déclaration du sinistre de 30 à 60 jours avec possibilité de rallonge.
A l’issue de cette réunion, et à la demande des exportateurs, l’ASMEX a appelé à une révision des polices d’assurance puisque les entreprises exportatrices marocaines se trouvent confrontées à la faiblesse du montant de prime d’assurance qui ne correspond pas toujours à la valeur des transactions. Ceci pousse plusieurs d’entre elles à refuser des nouvelles commandes et engagements et donc arrêter de produire et mettre le personnel au chômage technique.