Cinéma marocain: le diagnostic sans appel du réalisateur Hassan Benjelloun (vidéo)

Le cinéma marocain semble retrouver sa « santé » après plus de deux années de pandémie. La « festivalite » qui regagne le pays ne saurait toutefois éluder les véritables problèmes qui entravent la relance du secteur. Et ce n’est surtout pas Hassan Benjelloun, cinéaste connu et reconnu, qui dira le contraire.

Rencontré par lecollimateur.ma en marge du Festival Maghrébin du Film d’Oujda, le réalisateur de « la Fête des autres » pointe la diminution des salles de cinéma -passées de 250 à 35 durant les 15 ou 20 dernières années-, conjuguée à l’insuffisante du bouquet audiovisuel national (seulement 2 chaînes de télévision)… « On rentre difficilement dans ses frais », déplore le producteur.

 

 

La crise du coronavirus est venue compliquer la donne, elle a provoqué le départ de nombreux producteurs étrangers, ce qui a influé négativement sur d’autres métiers connexes (ferronnerie, menuiserie, voire l’épicier du coin..).

Évoquant la jeune génération de cinéastes, H. Benjelloun insiste sur la nécessité de la formation. « Le Maroc dispose de plusieurs instituts capables d’assurer une formation de qualité aux jeunes », relève-t-il. Néanmoins, « il faut savoir que le cinéma n’est pas que du business, c’est d’abord une question de vocation et de passion », souligne-t-il.