Algérie, passe d’armes franco-turque

Vendredi 26 août, Emmanuel Macron, à l’issue de sa visite au cimetière chrétien et juif de Bologhine (banlieue nord d’Alger), avait porté de graves accusations à l’encontre de la Turquie, la Russie et la Chine. Le président français avait appelé les jeunes Algériens rassemblés pour l’occasion, à ne pas se laisser embarquer par « l’immense manipulation » de « réseaux » prétendument téléguidés « en sous-main » par des puissances étrangères qui présenteraient la France comme « l’ennemie », notamment la la Turquie, la Russie et la Chine.

Il n’en a pas fallu plus pour provoquer la colère d’Ankara qui, le lendemain 27 août, a réagi aux propos de Macron

Réponse du berger à la bergère

« Il est extrêmement regrettable que le président français, Emmanuel Macron, ait fait des déclarations visant la Turquie, ainsi que d’autres pays, lors de sa visite en Algérie », a réagi le porte parole des Affaires étrangères turques, Tanju Bilgic. « Il est inacceptable que le président français Macron, ayant du mal à affronter son passé colonial en Afrique, notamment en Algérie, tente de s’en débarrasser en lançant des accusations contre d’autres pays, dont la Turquie », a-t-il enfoncé (voir ci-dessous le communiqué du MAE turc).

 

 

Ancienne colonie de l’empire ottoman et de la France, l’Algérie continue d’être le terrain de « guerre » des puissances étrangères qui lorgnent les richesses fossiles du pays, notamment les hydrocarbures.