L’accueil du chef de la milice séparatiste, Brahim Ghali, par le président Kaïs Saïed, hier vendredi à Tunis, suscite de vives réactions de réprobation et de condamnation au sein de la classe politique tunisienne. Après la réaction d’Elyes Kasri, ancien ambassadeur de Tunisie au Japon et en Allemagne, pour qui Kais Saïed s’est fait « hara-kiri » en réservant cet accueil au chef de l’entité fantoche, c’est au tour du président du Parti « Al Majd » de monter au créneau.
« L’accueil du chef du front polisario par le président Kaïs Saïed est une déviation dangereuse et sans précédent des constantes de la diplomatie tunisienne, c’est un acte stupide de la part du ministre Othman Jerandi (Ndlr: ministre tunisien des Affaires étrangères) et un suicide politique pour le président Kaïs Saïed qui va mettre en danger les intérêts supérieurs de la Tunisie et sa crédibilité parmi les nations », a fustigé le dirigeant politique tunisien.
« Kaïs Saïed n’a pas accueilli les chefs d’État africains qui ont honoré notre pays par leur participation au Forum de coopération nippo-africain (TICAD 8), il a chargé la cheffe du gouvernement de les accueillir, sans avoir à saluer le drapeau, ni chanter l’hymne national, ni passer en revue les détachements militaires et sécuritaires (..) En revanche, il a décidé d’accueillir personnellement et très chaleureusement le chef du front polisario (..) », observe M. Abdelwaheb Hani.