Une bonne nouvelle en provenance du Kénya. Willian Ruto a été élu à la magistrature suprême hier lundi 15 août, devenant ainsi le 5ème président de la République du Kenya.
M. Ruto est issu d’une famille très modeste, -il a été « marchand de volaille » avant de se faire une place au soleil dans ce riche pays d’Afrique de l’est-. Il fait partie de cette jeune génération de dirigeants africains pragmatiques, dont la vision s’inscrit en rupture avec une certaine « vieille garde » restée prisonnière de slogans idéologiques creux, et en déphasage avec les nouvelles réalités géopolitiques.
L’élection de ce jeune dirigeant annonce une nouvelle ère pour le peuple kényan qui aspire au changement, autant que pour cette nouvelle Afrique qui veut tourner la page des vieux faux conflits pour avancer sur la voie de la démocratie et du progrès.
William Ruto, un soutien clair à la marocanité du Sahara
En mars 2021, alors qu’il était encore vice-président, M. Ruto avait affirmé que le plan d’autonomie des provinces du sud sous souveraineté marocaine « est la meilleure solution à la question du Sahara ». « Je déclare en tant que Vice-Président du Kenya que le Plan d’Autonomie sous souveraineté marocaine est la meilleure solution à la question du Sahara », avait assuré William Ruto lors d’une audience avec l’ex-ambassadeur du Maroc au Kenya, El Mokhtar Ghambou, qui s’est déroulée à Nairobi. Cette déclaration avait été largement relayée par les médias kényans.
M. Ruto: « La représentation du polisario n’a aucun sens à Nairobi »
Prenant position en faveur de l’intégrité territoriale du Maroc, M. Ruto a administré une véritable volée de bois vert à Alger, qui abrite, finance et arme les milices séparatistes. « Le conflit autour du Sahara n’est qu’une excuse pour permettre à l’Algérie de continuer de dilapider les richesses de son peuple sur des causes perdues », avait dit m. Ruto, ajoutant que « la création d’un état séparatiste au Sud du Maroc n’est qu’un fantasme nourrit par ceux qui n’aiment ni la paix, ni l’unité, ni la prospérité pour les pays africains ».
M. Ruto a promis à cet effet de corriger cette bourde historique que représente la reconnaissance par Nairobi de la pseudo-« rasd ». « La représentation du polisario à Nairobi n’a aucun sens », avait-il affirmé.
M. Ruto a également soutenu que son pays « ne doit jamais se défaire de sa neutralité et doit, au contraire, travailler directement avec l’ONU pour appuyer le processus de paix concernant la question du Sahara ».
Maintenant au pouvoir, il faut que M. Ruto doit joindre l’acte à la parole et confirme officiellement ses déclarations. De ce côté-ci, il y a urgence d’agir. La prochaine étape est celle-ci: envoyer une bonne délégation lors de l’investiture de M. Ruto. C’est très important et c’est là où tout se jouera.
M. Ruto: un partisan du leadership africain de SM le Roi Mohammed VI
Lors de sa sortie en mars 2021, M. Ruto a solennellement exprimé son admiration pour le leadership africain de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Il a salué à cet effet l’approche novatrice du Souverain de la coopération sud-sud, basée sur le principe gagnant-gagnant.
Une déclaration qui annonce une nouvelle ère pour les relations entre Rabat et Naïrobi. Les déclarations de M. Ruto constituent une bonne base pour un nouveau départ pour les relations maroco-kényanes, et l’Afrique en général.
