« Sommes-nous du bétail pour nous traiter ainsi ? ». Le coup de colère de la passagère d’un train Casa-Marrakech

Lecollimateur.ma a reçu un courrier de la part d’une lectrice* où elle raconte sa mésaventure à bord d’un train Casa-Marrakech. Nous reproduisons son récit tel quel en espérons que sa plainte trouve un écho au sein de l’administration de l’ONCF. Récit.

« Nous sommes le 25 juillet 2022, j’arrive à la caisse ONCF, après une attente d’une heure et demie, on m’annonce que le système est en panne, que le billet sera manuel.

Crédule par mon caractère, j’accepte et demande un billet première classe à 180 dhs, je remarque qu’il n’y avait pas de numéro de siège, mon interlocuteur me rassure que je peux m’asseoir où je veux vu que le système ne marche pas, avec une option d’impossibilité d’acheter le retour, qui n’était pas meilleur, je passe…

La partie la plus alléchante de l’histoire:

Je monte dans le train comme une fleur fanée par la puissance de la chaleur, je m’installe dans une première place, puis une deuxième puis une troisième pour finir sur les escaliers de la sortie du train, devant la porte des toilettes, dans lesquelles défilaient les voyageurs qui se déshydrataient par la chaleur d’un train à peine climatisé, mais sans ce dernier dans le couloir où j’étais installée, car les autres voyageurs avaient des tickets numérotés.

Évidemment personne à qui s’adresser, seulement un malheureux contrôleur qui fait pitié, mal habillé, dépassé, assez déprimé pour déverser ma colère sur lui.

Le 2255 ne répond pas et bien sûr, aucun remboursement n’est prévisible.

Le fin mot de l’histoire c’est que le système était saturé et non pas hors service et puisqu’il y avait de la demande, ils ont rajouté des billets manuels sans se préoccuper de l’état du voyageur qui va devoir rester debout deux heures et demie et sa sécurité.

Il y avait plus d’une trentaine de personnes debout.

Ma question est la suivante:

Cher ONCF, sommes nous du bétail pour nous traiter ainsi ?

Cher ONCF, c’est inhumain d’infliger à vos clients un voyage debout dans des couloirs non climatisés, en plein été à une température qui frôle les quarante degrés.

Et le tourisme, vous en faites quoi?!

Il y avait des étrangers dans mon cas, je passe sur leurs réflexions qui m’ont rongé durant tout le trajet .

Et l’éthique, et la sécurité des voyageurs et l’honnêteté, vous en faites quoi?!

Si vous n’arrivez pas à gérer seulement deux mois de vacances avec quelques touristes, comment pensez-vous participer à une Coupe du monde ou à des Jeux olympiques ?!

Cher ONCF, je me suis sentie sous-estimée, humiliée, dupée et indignée par votre compagnie ».

* Ghizlane Naamane