La Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM) a abrité mardi une cérémonie en hommage au romancier jordanien Mustafa Alqorna et son roman « Fawda Fi Hadikat al Chaytan » (Chaos dans le jardin du diable), qui met l’accent sur les conditions inhumaines qu’endurent les séquestrés dans les camps de Tindouf, dans le territoire algérien.
Initiée par la Coalition pour l’autonomie au Sahara (AUSACO) en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication et la BNRM, cette cérémonie s’est déroulée en présence d’intellectuels, journalistes, acteurs associatifs et représentants du cycle diplomatique accrédité à Rabat.
S’exprimant à cette occasion, le directeur de la BNRM, Mohamed El Ferrane, a indiqué que cet événement se veut une occasion pour d’éminents chercheurs et écrivains de mettre en lumière la portée de ce roman paru aux éditions « Roman arabe pour l’édition et la distribution ».
A travers ce récit, l’écrivain a réussi à mettre en relief le drame vécu dans les camps de la honte, situés au sud de l’Algérie, par les femmes, les personnes âgées et les enfants, privés de leurs droits naturels à une vie décente et à un avenir prospère, a-t-il dit.
Pour sa part, le coordonnateur de l’AUSACO, Mohamed Ahmed, a indiqué que cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre des activités organisées par la Coalition pour sensibiliser à la question du Sahara marocain, constitue une occasion de rendre hommage à l’écrivain Mustafa Alqorna ainsi qu’à son roman.
Il s’agit notamment, a-t-il ajouté, de rapprocher le grand public des dimensions humaines du dossier du Sahara et des souffrances des personnes détenues, prises en otage et soumises à des pratiques inhumaines depuis plus de quatre décennies.
L’ouvrage fait la comparaison entre deux mondes contradictoires, à savoir les provinces du Sud du Royaume qui connaissant un grand élan de développement, et les camps de Tindouf où la population est soumise à une dure répression, a relevé M. Ahmed.
L’ensemble des intervenants ont été unanimes quant à l’importance de ce roman qui a réussi à sensibiliser à la question du Sahara en exposant la réalité de la situation qui règne dans les camps de Tindouf.
Né en 1965, Mustafa Alqorna, ancien président de l’Union des écrivains jordaniens, a enrichi la bibliothèque arabe de ses romans et ouvrages traduits dans plusieurs langues.
Créée en juillet 2019, l’AUSACO comprend des juristes, des académiciens, des chercheurs, des hommes des médias et des militants de la société civile représentant 155 pays.
La Coalition entreprend un travail de communication et de sensibilisation auprès de différents publics pour les éclairer sur les développements du conflit artificiel autour du Sahara et mettre en exergue la dynamique de progrès que connaissent les provinces du Sud sur les plans politique et socio-économique.